Una revolución conservadora de fundamento religioso: el Ecuador (1809-1875)

Résumé Es Fr

Entre 1809 y 1810, brota la insurgencia de Quito contra España. Era el primer grito de la independencia, como se dijo más tarde. Sin embargo esta primera república tenía al obispo como presidente, a los cleros como capitanes de las tropas, y la lucha se daba en nombre de la fe.Entre 1835 y 1843, el presidente Vicente Rocafuerte intenta modernizar el Ecuador, fracasa después de haber gastado tiempo en luchar contra los rebeldes y la Iglesia.Entre 1859 y 1875, Gabriel García Moreno, tratando de encontrar una síntesis, fundamenta su dictadura en la prosecución del progreso y catolicidad obligatoria.A través de tres momentos de la historia del Ecuador, los autores se proponen interpretar el pasado republicano de Hispano América ya no únicamente como la difícil conquista de la independencia sino también como el paso hacia la modernidad de sociedades cuyas representaciones políticas quedaron, durante largo tiempo, entreveradas con las creencias religiosas.

Entre 1809 et 1810, Quito s’insurge contre l’Espagne. C’était le premier cri de l’indépendance, dira-t-on plus tard. Toutefois, cette première république était présidée par l’évêque, les clercs étaient capitaines des troupes, et l’on se battait au nom de la foi. Entre 1835 et 1840, le président Vicente Rocafuerte cherche à moderniser l’Equateur; il échoue après avoir passé son temps à lutter contre les factieux et l’Eglise. Entre 1859 et 1875, Gabriel Garcia Moreno tente une synthèse et fonde sa dictature sur la poursuite du progrès, et la catholicité obligatoire.A travers trois moments de l’histoire de l’Equateur, les auteurs proposent d’interpréter le passé républicain de l’Amérique hispanique non plus seulement comme une conquête difficile de l’indépendance, mais aussi comme le passage à la modernité de sociétés dont les représentations politiques sont longtemps restées mêlées aux croyances religieuses.