The Marshall Plan in action. Politics, Labor, Industry and the Program of Technical Assistance

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31 mai 2022

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Richard F. Kuisel, « The Marshall Plan in action. Politics, Labor, Industry and the Program of Technical Assistance », Institut de la gestion publique et du développement économique, ID : 10.4000/books.igpde.14752


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Le programme d’assistance technique lancé dans les dernières années du Plan Marshall visait à combler ce que l’on appelait l’« écart de productivité » entre les États-Unis et l’Europe. L’augmentation de la productivité semblait être la panacée qui permettrait de résoudre la plupart des problèmes économiques et politiques du vieux monde. Elle devait permettre, entre autres, de réduire le déficit de la balance des paiements, de juguler l’inflation, d’alléger le fardeau du réarmement, d’améliorer les conditions de travail en Europe et de combattre le communisme. L’administration américaine était convaincue qu’il fallait montrer aux Européens comment gérer leurs usines et leurs commerces pour qu’ils puissent profiter pleinement de l’assistance économique. Les Américains pensaient que la France et l’Europe ne pourraient pas atteindre les objectifs de l’ERP si elles n’augmentaient pas leur productivité. « La campagne de productivité » recouvrait des visites ou des « missions » dans les deux sens effectuées par des milliers de spécialistes français et américains, un programme de prêts et un effort publicitaire visant tout à la fois à encourager et à informer les milieux d’affaires et les travailleurs français. Cette campagne émanait essentiellement de l’administration américaine. En réponse, les Français firent preuve d’hésitations et de scepticisme. En règle générale on se demandait si le modèle américain pouvait et devait être transféré de l’autre côté de l’Atlantique. En outre, la Guerre Froide politisa cette campagne en faisant de la productivité un enjeu idéologique entre les Américains et les communistes. Au sein du gouvernement français, on craignait que le programme ne donne l’impression que la France était aux ordres de Washington. La CGT était fermement opposée à ce programme et les autres syndicats n’y adhéraient qu’à contrecœur. Les organisations patronales émirent, elles aussi, de sérieuses réserves sur ce programme et cherchèrent à le contrôler. Des désaccords sur les opérations et les objectifs gênèrent la campagne et, pour finir, des querelles entre les syndicats non communistes et les industriels paralysèrent le programme, rendant nécessaire sa complète réorganisation. Il est impossible de déterminer avec exactitude le rôle joué par la campagne de productivité pendant les Trente Glorieuses. Bien que les taux de productivité aient commencé à augmenter rapidement vers le milieu des années cinquante, cette campagne ne joua en l’occurrence qu’un rôle modeste. Les missions avaient tendance à négliger le transfert des techniques de base de la gestion et du marketing et les entreprises se heurtèrent à l’opposition du patronat et des ouvriers lorsqu’elles tentèrent d’appliquer les modèles américains. Les résultats immédiats de leurs tentatives découragèrent les champions de la productivité mais administrèrent un choc psychologique aux participants, ce qui stimula une auto-critique bénéfique et fut sans nul doute utile à la croissance économique. Sur le terrain, on enregistra une tendance à l’accroissement de la productivité, due entre autres au programme d’assistance technique.

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