The Netherlands, the Marshallplan and the European payments union, 1947-1950

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31 mai 2022

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Jef Schram, « The Netherlands, the Marshallplan and the European payments union, 1947-1950 », Institut de la gestion publique et du développement économique, ID : 10.4000/books.igpde.14867


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L’une des principales préoccupations des Pays-Bas, après le discours de Marshall du 5 juin 1947, fut d’obtenir la plus grande part possible de l’aide globale annoncée. Mais ce n’était pas la seule. Les Néerlandais comptaient sur la coopération européenne au sein de l’OECE et sur le rôle dirigeant des États-Unis pour créer un cadre d’échange et de paiements en Europe permettant de soutenir l’effort de reconstruction et de croissance économique du pays. À cette fin, et avant même la tenue de la Conférence sur la Coopération économique européenne organisée à Paris durant l’été 1947, les Pays-Bas ont plaidé en faveur d’un plan qui organise les échanges et les paiements européens sur une base multilatérale. De concert avec la Belgique, ils ont présenté à la Conférence sur la Coopération économique européenne un plan qui prévoyait d’utiliser une partie de l’aide Marshall pour financer un accord de paiements intra-européen. En dépit de leurs considérables divergences d’intérêts en matière économique, les Néerlandais et les Belges ont adopté le point de vue selon lequel il était indispensable de surmonter le bilatéralisme pour poursuivre la reconstruction économique de l’Europe. Ce premier plan n’a pas été accepté ; toutefois des accords de paiement intra-européens ont été par la suite conclus en 1948 et 1949. Les principales caractéristiques de ces accords étaient de prévoir d’une part l’instauration d’un accord de compensation multilatéral, et d’autre part l’utilisation d’une partie de l’aide Marshall pour la création de lignes de crédits entre les pays de l’OECE. Il a fallu attendre l’été 1950 pour voir se créer une Union Européenne de Paiements (UEP) au sens plein du terme. L’UÈP, rendue possible par la générosité des crédits américains, a instauré la convertibilité entre les monnaies européennes. Toutefois, l’importance de l’UEP n’était pas seulement économique. Pour Washington, c’était le plus grand succès obtenu en matière d’intégration européenne pendant la durée d’application du Plan Marshall. Le présent article retrace la position des Pays-Bas sur les accords de paiement intra-européens signés par la suite, et sur l’UEP, depuis là première proposition de l’été 1947 jusqu’à la création de l’UEP en 1950. Les responsables de la politique néerlandaise avaient la conviction que le multilatéralisme et la convertibilité des monnaies au plan régional étaient à long terme de l’intérêt de leur pays. La composition des exportations et des importations néerlandaises désavantageait les Pays-Bas placés dans un système d’échanges presque exclusivement bilatéral. L’instauration d’échanges et de paiements multilatéraux sur une base régionale était considérée comme la condition indispensable d’une croissance fondée principalement sur les exportations. D’autres intérêts importants à court terme étaient également en jeu. En premier lieu, le fort déficit de la balance commerciale des Pays-Bas avec la Belgique, tenant apparemment à des causes structurelles. De 1945 à 1949, ce déficit a été financé par les États-Unis et par la Belgique dans le cadre des accords de paiement intra-européens et de l’UEP.

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