L’utopie globalitaire

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Pour Jean-Philippe Peemans, la pensée actuelle sur le développement se distingue à la fois de celle des années 1950-1970 et de celle de la “contre-révolution néo-libérale” des années 80. L’"utopie globalitaire” qu’elle propose est la source d’une extrême violence, dans le discours et plus encore dans la réalité. Il caractérise l’économie politique de la mondialisation, qui lui est associée, par la concentration du pouvoir, la logique d’accumulation des "pôles performants”, la suprématie des critères internationaux de gestion, la privatisation et la dérégulation.La modernisation peut désormais être assimilée à cette mondialisation : elle entraîne une même logique sociale et une même recomposition des rapports de forces au Nord et au Sud ; elle provoque l’émergence d’un ordre mondial qui prétend répondre à une aspiration universelle, mais qui est en réalité normatif et totalitaire au profit de certains intérêts particuliers. Cependant cet ordre, qui n’est pas seulement technico-économique mais aussi socio-politique, ne tient pas lui-même ses promesses ; il débouche ainsi sur une fragmentation sociale et une violence pratique qui dévoilent le vrai visage du "capitalisme réel”.Jean-Philippe Peemans conclut son analyse en appelant à un renversement de perspectives entre "l’économie populaire” et l’“accumulation capitaliste globalisée”.

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