De l’Orient à la mathématique de l’ornement. Jules Bourgoin (1838-1908)

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5 décembre 2017

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Maryse Bideault et al., « De l’Orient à la mathématique de l’ornement. Jules Bourgoin (1838-1908) », Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, ID : 10.4000/books.inha.7013


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À partir des croquis et relevés effectués lors de ses séjours en Égypte, au Moyen-Orient, en Italie et en Grèce, Jules Bourgoin a engagé une enquête obstinée, itérative et inquiète visant à pénétrer la syntaxe formelle qui régit l’infinie variété des compositions ornementales, dont témoignent ses nombreuses publications, des Arts arabes (1868-1873) à La Graphique (1905). L’itinéraire de ce dessinateur d’exception, scientifique autodidacte, est restitué depuis ses études comme élève architecte à l’École des beaux-arts jusqu’à la conception, au seuil du XXe siècle, d’un système didactique capable de réduire tout arrangement ornemental à un système de notations abstraites. Les nombreux dessins, notes et manuscrits laissés par Bourgoin permettent d’appréhender sa méthode de travail, la collecte de matériaux étudiés in situ étant complétée par une investigation dans les livres et les musées ou dans les collections d’art extrême-oriental à Paris. Ils documentent également un chantier intellectuel particulièrement ambitieux qui, partant d’une critique radicale des doctrines dominantes prônant l’alliance de l’art et de l’industrie, envisage la fondation d’une discipline spécifique capable d’adosser tant l’analyse que la création dans les arts techniques. Bien que menées par un chercheur relativement solitaire, en marge des institutions académiques et des cercles artistiques, les recherches de Bourgoin n’en éclairent pas moins un vaste horizon de théories et de pratiques qui concernent tant l’étude des arts de l’Islam que les pédagogies du dessin et de la composition. Nourri d’une culture scientifique et philosophique approfondie, de l’épistémologie mathématique à la botanique, de la cristallographie à la linguistique, son projet d’une morphologie pour les arts d’ornement, mal compris en son temps, trouve des résurgences inattendues au siècle suivant. Première monographie consacrée à l’étude de cet œuvre complexe, l’ouvrage offre l’originalité de l’éclairer au prisme de différentes disciplines : historiens de l’art et de l’architecture, spécialistes des arts de l’Islam et de l’Extrême-Orient, égyptologues, mais aussi historiens des sciences croisent leurs analyses sur un corpus graphique et théorique hors du commun.

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