28 août 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
David Nieman, « Thème 3. L’immunonutrition pour les sportifs : est-ce que ça marche ? », INSEP-Éditions, ID : 10.4000/books.insep.1195
Contrairement à l’activité physique modérée, l’activité intensive et prolongée entraîne une altération immune associée à une augmentation du risque d’infection des voies respiratoires supérieures (URTI, Upper Respiratory Tract Infections). La prise de conscience grandissante que les compléments à base de vitamines, minéraux et acides aminés n’apportent pas de bénéfices immuns nutritionnels aux sportifs ayant une alimentation saine et équilibrée, suscite la recherche de nouvelles stratégies nutritionnelles. Les cultures cellulaires in vitro et animales, ainsi que les recherches épidémiologiques, indiquent que les compléments de qualité tels que les probiotiques, le colostrum bovin, le β-glucane, les flavonoïdes, les polyphénols, les acides gras polyinsaturés N-3 (huile de poisson), les compléments à base de plantes et certains extraits de plantes uniques, justifient la mise en place d’études sérieuses, avec des athlètes, pour déterminer s’ils sont efficaces contre l’inflammation, le stress oxydatif et les altérations immunes conduisant au développement d’URTI. À ce jour, les meilleures études indiquent un effet bénéfique des extraits de plantes riches en flavonoïdes contre l’inflammation et le stress oxydatif liés à l’exercice, mais d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si une complémentation régulière améliore la capacité des athlètes à s’entraîner intensément et à évoluer au plus haut niveau.