Thème 1. Réduction de la masse grasse et perte de poids : stratégies et risques potentiels pour les athlètes olympiques

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28 août 2018

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Nathalie Boisseau, « Thème 1. Réduction de la masse grasse et perte de poids : stratégies et risques potentiels pour les athlètes olympiques », INSEP-Éditions, ID : 10.4000/books.insep.1205


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Les stratégies de régulation du poids corporel et de contrôle de la masse grasse ont pour but de favoriser la performance en diminuant le rapport entre la masse musculaire et la masse grasse. Pour ce faire, un suivi adapté semble nécessaire, en fonction des spécificités du sport et de l’athlète. L’objectif de cette revue est de proposer diverses stratégies adaptées aux différentes catégories de sports olympiques et d’exposer les risques qui y sont associés.La balance énergétique (BE) est égale aux apports énergétiques totaux (AET) moins les dépenses énergétiques totales (DET). Ainsi, les apports alimentaires et les dépenses énergétiques liées à l’activité physique déterminent le plateau autour duquel le poids corporel et la masse grasse sont régulés. Classiquement, une diminution pondérale est favorisée lors d’exercices de type aérobie bien connus pour stimuler le métabolisme lipidique.Chez les sportifs olympiques, la dépense énergétique quotidienne étant élevée, la meilleure stratégie pour perdre du poids et réduire la masse grasse est de diminuer l’AET (diminution, tout à la fois, de la quantité de kilocalories consommées, du pourcentage de lipides et de la quantité de glucides à index glycémique [IG] élevé). Des conseils généraux peuvent être apportés concernant la taille des portions, les méthodes de cuisson, la diminution des graisses alimentaires, le recours à des collations peu énergétiques et à des glucides dont l’IG est bas, tout en assurant toutefois un apport suffisant en protéines, glucides et autres nutriments. Des stratégies visant à limiter l’appétit peuvent également être proposées.D’un point de vue pratique, différentes approches sont possibles, parmi lesquelles la modulation de la fréquence des repas, des régimes riches en protéines, la constitution d’importantes réserves de glycogène, la réalisation d’exercices intermittents de haute intensité ou l’entraînement en période postprandiale.Les variations de poids corporel doivent être progressives, exclusivement mises en œuvre en période d’entraînement, et sans restrictions énergétiques importantes ou comportements à risques. En moyenne, la perte de poids attendue doit se situer entre 0,5 et 0,9 kg par semaine, mais elle ne devrait pas dépasser hebdomadairement 1,5 % du poids. Une réduction pondérale élevée génère en effet, la plupart du temps, une déshydratation, des déficits nutritionnels et parfois une protéolyse, effets négatifs qui influencent la physiologie, le statut nutritionnel et la performance.Des pressions psychologiques exercées par l’entourage des sportifs peuvent induire une forte perturbation des comportements, dont des déviances alimentaires. Des programmes éducationnels pour les entraîneurs et les athlètes pourraient aider à limiter certaines pratiques dangereuses encore trop souvent observées (principalement dans les sports « esthétiques » ou à catégories de poids).

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