Apports organiques et pratiques de conservation de l'eau comme clés de la restauration de la productivité des sols dégradés dans la zone semi aride du Burkina Faso

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7 septembre 2018

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E. Hien et al., « Apports organiques et pratiques de conservation de l'eau comme clés de la restauration de la productivité des sols dégradés dans la zone semi aride du Burkina Faso », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.12611


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La pression démographique et les changements globaux menacent la durabilité des ressources naturelles dans la région sub-sahélienne de l'Afrique de l'Ouest. Les dégradations et changements environnementaux peuvent être atténués par l'adoption de pratiques agricoles adaptées qui permettent de restaurer durablement la productivité des sols dégradés et d’assurer la sécurité alimentaire des populations rurales.A Ziga, village situé dans la région du Yatenga, un programme de recherche a été conduit entre 1980 et 1987. Le but de cette recherche était de décrire et d'analyser les pratiques de gestion de la matière organique et de l’eau, d’appréhender leurs déterminants, pour déduire leurs effets sur la durabilité des systèmes agricoles. En 2005, des enquêtes ont été menées dans ce même village, pour évaluer l'évolution des pratiques agricoles. Selon les résultats de ces enquêtes, deux pratiques, appelées « zaï » et « djengo", sont largement utilisées dans la production de céréales. Les caractéristiques du « zaï » et du « djengo" ont été évaluées et leurs effets sur les rendements des cultures de céréales mesurés.Ces pratiques sont des systèmes de culture caractérisés par une concentration au niveau du système sol-plante de l’eau et des apports fertilisants sous forme organique ou minérale. La capture des eaux de ruissellement se fait au niveau de micro bassins creusés à la surface du sol dans lesquels sont apportés des matières organiques et où sont semées les graines de céréales. Elles sont associées à un contrôle des eaux de ruissellement et de l’érosion à l’échelle de la parcelle mais également à celle du petit bassin versant par l’intermédiaire des cordons pierreux disposés le long des courbes de niveau.Alors que le zaï se pratique sur des sols encroûtés considérés comme dégradés, le « djengo » basé sur les mêmes principes est appliqué sur des sols à texture sableuse. Cette dernière pratique, qui porte le nom de l’outil utilisé pour sa mise en œuvre, une houe à long manche, n'avait pas été décrite au cours des travaux antérieurs menés à Ziga.Les observations réalisées ont révélé une régénération de la diversité de la strate arborée associée aux cultures. Les principales contraintes de ces pratiques sont la quantité de travail nécessaire, la disponibilité du fumier. Cette étude a par ailleurs démontré la mise en œuvre d’une véritable stratégie d'intensification des systèmes de production agricole dans cette région sahélienne.L’ensemble de ces pratiques associant des mesures de conservation des eaux et des sols du bassin versant au système sol-plante en passant par la parcelle cultivée permet aux agrosystèmes d’entrer dans un cercle vertueux d’augmentation de la production agricole tout en préservant les propriétés environnementales du milieu.

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