7 septembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Joseph Lindsay et al., « History and economics of soil and water conservation in Jamaica (1960-2000) », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.14219
Le gouvernement de Jamaïque a acquis une grande expérience en conservation des sols ces dernières décennies. L’approche développée par la Land Authority a été recommandée en 1945 pour réhabiliter des bassins versants (projet pilote de la Yallahs Valley). Les techniques les plus simples furent recommandées mais elles disparurent graduellement. En 1967, le Gouvernement a lancé le projet d’aménagement de bassin défini par les forestiers FAO : Ils ont préparé un programme national de conservation des sols et un centre de démonstration et d’entrainement (Smithfield). Leurs recommandations aboutirent à deux grands projets de développement rural intégré dans la zone ouest et centrale de l’île en 1870 et 1980. Le premier s’est consacré à la polyculture sur terrasses en gradins. Le second projet a renforcé les institutions de planning de développement des bassins versant en 1980-82. Ce projet a fourni des formations pour les gens du service et a dressé les plans pour six bassins majeurs et leur suivi (IFAD Hillside Farmers Support Project (1988-94). D’autres projets ont été développés apres les dégats causés par les cyclones (ex : Hope River Project 1988-91).La plupart des projets avant 1987étaient orientés vers des techniques physiques basées sur des critères de land capability : pour lutter contre l’érosion sur les pentes fortes des collines, on a développé des terrasses et la reforestation. Cependant, à cause de l’absentéisme des propriétaires, les terrasses n’ont pu couvrir tout les bassins et ont été insuffisamment entretenues. Les généreux subsides de l’Etat (75 % des frais de terrassement) ont permis à certains fermiers de s’enrichir. Une analyse coutbénéfices a montré que les terrasses en gradins n’étaient pas rentables financièrement ni économiquement (de Graaff, 1996). Le projet IFAD s’est alors orienté sur la culture du cacao dans les plaines et du café en altitude. Le MYADP project a aussi tenté d’intégrer les pratiques de GCES dans les systèmes de production existants.Entretemps, les fermiers impliqués dans la CES ont développé des techniques traditionnelles simples comme les barrières végétales et les haies vives qui s’adaptent mieux aux systèmes de culture. Cette communication donne un apercu historique des projets de conservation des sols durant les dernières décennies en Jamaique et discute des retombées économiques des mesures de CES impliquant les effets de l’érosion au champs et en aval.