2 décembre 2013
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Mame Ourèye Sy, « Les vitrométhodes dans les stratégies de reboisement pour la Grande Muraille Verte », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.2121
Les stratégies de production des espèces ligneuses reposent sur l’utilisation de méthodes culturales classiques telles que le bouturage horticole, le marcottage ou la germination des semis. Les plantations établies avec des graines non sélectionnées “tout-venant”, conduisent à une hétérogénéité considérable. Dans les pays du Sud, comme ceux du Sahel, où il manque cruellement de vergers à graines sélectionnées, il serait judicieux de recourir à des techniques de culture in vitro simplifiées pour assister les programmes de reboisement. En effet, les potentialités des biotechnologies demeurent sous exploitées dans les pays en développement alors que leurs impacts positifs ont été démontrés dans les pays développés dans plusieurs secteurs comme l’agriculture, l’agroforesterie et l’industrie agroalimentaire.Les espèces ligneuses forestières sont pour une large part caractérisées par une grande variabilité dans leur vitesse de croissance. Par conséquent, l’identification d’individus performants en vue d’une sélection clonale permettra d’améliorer dans un premier temps la qualité du matériel végétal. À l’issue de cette sélection préliminaire, les arbres-mères qui donnent une descendance-élite seront propagés par des techniques de multiplication plus puissantes comme la micropropagation.Parmi les stratégies de production de plants destinés à l’établissement de la grande muraille verte, trois différentes techniques de micropropagation en masse sont proposées. Il s’agit du microbouturage ou clonage in vitro, de l’organogénèse directe par néoformation de bourgeons et de l’organogénèse indirecte par embryogénèse somatique. Les avantages et les inconvénients de chacune de ses vitrométhodes sont présentés.