Chapitre 14. Restauration des sols cultivés mais dégradation des parcours par l’élevage au Maroc

Fiche du document

Date

19 novembre 2018

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Mohamed Sabir et al., « Chapitre 14. Restauration des sols cultivés mais dégradation des parcours par l’élevage au Maroc », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24258


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Au Maroc, le troupeau constitue l’essentiel de la trésorerie des paysans : il produit le lait, la viande, le cuir, mais aussi le fumier qui assure un transfert de fertilité des sols des parcours vers les champs cultivés : les engrais minéraux sont encore peu utilisés par les petits paysans. Cependant, le surpâturage peut avoir des effets négatifs sur la diversité biologique, la couverture végétale, le tassement et l’encroûtement des sols et sur le ruissellement. Les pertes annuelles par minéralisation de l’humus des sols atteignent 1 t/ha dans les sols irrigués et 0,65 t/ha sur les champs en culture pluviale. Les doses moyennes de fumier dépassent rarement 6,7 t/ha/an (soit 2,3 t de MS/ha et 6,2 millions de tonnes pour les sols cultivés du Maroc). Le fumier, constitué des fèces, de litière et des déchets de l’exploitation, est souvent entassé dans des endroits trop drainés et ensoleillés près de l’étable : desséchés, mais mal fermentés, les fumiers perdent une grande partie des éléments fertilisants (N, C, K), tout en conservant un stock de graines d’adventices et de germes de maladies. Pour faire un bon fumier composté, il faudrait ajouter aux fèces de la paille pour stocker l’azote, les urines (riches en N et K) et de l’eau pour faciliter le compostage de la biomasse. Le fumier est apporté aux cultures maraîchères, aux vergers (oliviers et fruitiers) et parfois aux céréales.Pour atténuer les effets négatifs du pâturage sur les sols et permettre leur conservation, les paysans ont développé des stratégies de gestion des parcours et des troupeaux. Les agdals, les contrats entre éleveurs et agriculteurs et la transhumance entre la montagne et la plaine, sont des techniques très efficaces pour le maintien d’un certain équilibre entre les ressources et les prélèvements.

Livestock is an important source of cash for Moroccan farmers: it produces milk, meat, leather and manure. To maintain the soil productivity, poor farmers use mainly manure that provides fertility transfer between grazing land and cultivated fields. However, grazing can have negative effects on biodiversity, vegetation cover, soil compaction and sealing, increasing runoff. The annual loss of humus by mineralization attained 1 t/ha of irrigated soils and 0.6 t/ha/year in rainfed areas. The average applied doses were 6.7 tonnes/ha/year (or 6.25 million tons for the cropped fields of Morocco). Manure consists of faeces, some litter and field/home wastes. These organic residues are often crowded in sunny places near the barn: this non-fermented manure lost 70 % of its moisture and much of nutrients (N, C, K), but maintains a stock of weed seeds and disease germs. To make good manure, it should be added to the faeces straw to fix nitrogen and urine plus water to facilitate the transformation of biomass in soil humus manure. Manure is sprayed especially for grain and vegetable crops and traditional olive orchards. To mitigate the negative effects of grazing on soil and water conservation, farmers have developed strategies for rangeland management. The agdals, manure contracts between farmers and helders and transhumance between the mountains and the plains are very efficient techniques for maintaining a certain balance between exportation and nutrients resources.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en