Chapitre 17. Potentiel du paillage pour réduire l’érosion et restaurer la productivité des sols tropicaux

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19 novembre 2018

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Éric Roose, « Chapitre 17. Potentiel du paillage pour réduire l’érosion et restaurer la productivité des sols tropicaux », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24270


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Les agronomes préfèrent traditionnellement enfouir les matières organiques disponibles par un labour profond pour accélérer leur humification et la restitution des nutriments suite à leur minéralisation. Mais ce mode de gestion de la biomasse entraîne quelques inconvénients comme la « faim d’azote » et l’exposition des terres nues et peu cohérentes à l’agressivité des gouttes de pluies, la formation de pellicules de battance et l’augmentation sensible du ruissellement et de l’érosion. La disposition à la surface du sol des résidus des cultures précédentes (bananier, ananas, cannes à sucre, céréales, etc.), ou des herbes ou des branchages disponibles sur ou autour des parcelles, permet de couvrir au moins partiellement la surface du champ, d’absorber temporairement l’énergie des premiers orages et du ruissellement, de maintenir en surface les activités biologiques (comme sous la litière forestière) et la capacité d’infiltration, de réduire le ruissellement et l’érosion tout en redistribuant progressivement le carbone et les nutriments dans l’horizon superficiel. Cependant, bien que le paillage soit un des moyens les plus efficaces pour conserver l’eau et la terre, les résultats aux champs durant 2 à 5 ans n’ont pas montré un fort potentiel pour restaurer la productivité végétale des sols dégradés, en raison de leur faible disponibilité (feux de brousse, besoin de fourrage et vaine pâture en saison sèche) et de leur pauvreté en nutriments.

Traditionally, agronomists prefer to plough available organic matter into the soil in order to speed up their humification and their mineralisation. But this biomass management has some disadvantages like nitrogen fixation in microbes and bare incoherent soils exposition to the energy of rainfall drops and runoff, sealing crust and increasing runoff and erosion. Spraying on the soil surface crop residues (banana trees, pineapples, sugar cane, cereal straws, etc.) as well as herbs or wood branches available on or around the fields allows to cover partially or completely, to absorb temporarily the energy of the first rainstorms, to maintain the fauna activities and the infiltration capacity of the topsoil like in the forest litter and therefore to reduce drastically runoff and erosion. Simultaneously, litters restore progressively carbon and nutrients in the topsoil and improve the topsoil structure. Nevertheless, even if mulching is one of the best systems reducing runoff and erosion, trials in the fields did not show an increase of crop production because of the low biomass availability, the priority of forage need for breeding, the traditional use of savannas burning and the right of common grazing.

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