19 novembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Éric Roose et al., « Chapitre 25. Valorisation des urines humaines et animales pour la fertilisation des sols tropicaux : une revue », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24327
Vu le manque de biomasse nécessaire pour assurer l’élevage, le fumier et le paillage, les auteurs recherchent comment améliorer l’efficacité de la valorisation des déchets animaux et humains. Les apports par les urines humaines (550 l/he/an) sont limités (N 4 à 10 kg/an + K 1,5 + P 0,5 + 0,5 kg/an de Ca + Mg + oligoéléments + hormones). Appliquées sur de petites surfaces en maraîchage et combinées aux fèces, les urines peuvent entretenir la fertilité de la surface nécessaire pour produire ces légumes ou servir d’accélérateur de compost. Les urines animales sont plus abondantes, mais répandues pour moitié sur le parcours et l’autre sur le lieu de repos. L’action des urines (forme soluble) est beaucoup plus rapide et fugace que celle des fumiers qui comprend une majorité de nutriments piégés avec les matières organiques (MO) non digestibles. Les urines augmentent de 50 à 70 % la production végétale du lieu de chute et favorisent les graminées et nitrophiles aux dépens des légumineuses fixatrices d’azote (inhibition des racines) en augmentant localement le pH du sol. L’apport des urines sur la litière est fondamental pour la maturation du fumier et son enrichissement en azote et potasse.