Chapitre 28. Potentiel du semis direct et des matières organiques pour restaurer durablement la productivité des sols ferrugineux sableux du Nord-Cameroun et du Sud-Mali

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19 novembre 2018

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Zachée Boli et al., « Chapitre 28. Potentiel du semis direct et des matières organiques pour restaurer durablement la productivité des sols ferrugineux sableux du Nord-Cameroun et du Sud-Mali », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24357


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Pour comparer le labour conventionnel aux divers systèmes de semis direct (non-labour ou travail à la dent sur la ligne de plantation) et diverses utilisations des matières organiques, deux ensembles de parcelles d’érosion de 100 à 1 000 m² (17 au Mali et 57 au Cameroun) ont été aménagées sur des sols ferrugineux sableux fragiles dans la zone des savanes soudaniennes arborées. Après 3 à 4 ans où il a plu entre 900 et 1 500 mm par an, il est évident que le semis direct sous litière de légumineuse ou d’adventices réduit le risque de ruissellement (- 20 %) et d’érosion (- 70 %). Cependant, comme les engrais NPK ont été distribués généreusement, les plus hauts rendements ont été observés sur le labour conventionnel (+ 30 à 50 % de grains de maïs et 10 % de coton en plus ou en moins selon le déroulement de la saison des pluies). Il semble que le coton soit moins sensible sur ce sol sableux au lessivage de l’azote durant les deux premiers mois que le maïs. La séquestration du carbone par le système du semi direct dans la litière n’est pas évidente sur les sols très sableux, mais elle est plus importante sur des sols contenant plus de 25 % d’argile en surface. Le système du semis direct utilisant du glyphosate comme herbicide fut vite adopté par les petits paysans, car il leur a fait gagner du temps durant la période critique du semis et des sarclages. Le problème réside dans la faible couverture de la surface du sol par la litière en début de cycle à cause des traditions africaines de la vaine pâture et des feux de brousse durant la saison sèche qui suit la récolte. L’apport de 3 t/ha de poudrette de chèvres, bien qu’il n’ait guère influencé le ruissellement ni l’érosion, a toujours produit les meilleurs rendements par rapport à l’enfouissement des résidus de culture, au mulch de paille ou d’ombrière en plastique ou même aux courtes jachères de légumineuses.

To compare conventional tillage to various direct drilling systems (no-tillage or tooth tillage reduced to the sowing line), two sets of runoff plots (100 to 1,000 m2) (57 in Cameroon and 17 in Mali) were built on fragile sandy Alfisols under aggressive Sudanese savannah areas. After 3 to 4 years with 900 to 1,500 mm of rainfall, it was clear that the litter/legumes/weeds cover of “no-till” reduced the runoff (- 20 %) and erosion risks (to 1/3) compared to the conventional tillage system. But as a consequence of intensive mineral fertilisation, the highest yields were observed in the plowed fields (30 to 50 % more of maize grain + or – 10 % for cotton). It seems that cotton is less sensitive to excess of drainage and nitrogen leaching than maize during the first two months. Carbon sequestration by direct drilling system was not systematic on very sandy soils but more important if the clay content is over 25 %. The direct drilling system with Roundup was very fast adopted by small farmers as a system alleviating the labour during the sowing and weeding period, but the soil surface was not well covered because of the traditional African habits of free grazing and bushfires during the dry season. Bringing 3 t/ha of goat faeces did not decrease the erosion risks but produced better crop residues ploughed in the soil or even short fallows of leguminous.

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