19 novembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Wolfgang Cramer, « Chapter 4. Impacts on terrestrial biodiversity and ecosystems », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.24615
Dans ce chapitre, on présente quatre aspects spécifiques des effets du changement climatique sur les écosystèmes continentaux. Tout d’abord, les interactions entre le changement climatique, les changements d’usage des sols et le fonctionnement des forêts méditerranéennes selon une perspective sociétale (Gauquelin et al.). La biodiversité des forêts méditerranéennes est exceptionnellement riche, avec 250 espèces ligneuses et de nombreuses espèces animales ou végétales qui en dépendent. La plupart des arbres sont sempervirents, adaptés à un certain niveau de stress hydrique, mais il existe aussi des espèces décidues et de nombreuses forêts sont aujourd’hui des forêts ouvertes. Ainsi, les paysages forestiers méditerranéens montrent une grande hétérogénéité spatiale, ce qui profite à la faune sauvage et leur confère un aspect récréatif. En plus du changement climatique, leur destruction et leur utilisation de manière non durable pèsent également sur les forêts méditerranéennes.Dans le cas de sites forestiers considérés comme caractéristiques de nombreux écosystèmes méditerranéens, les questions actuelles sont celles de leur stabilité ou de leur résilience (Mouillot et al.). Certaines expériences permettent de tester avec quel degré une sécheresse prolongée peut par exemple impacter le fonctionnement de l’écosystème sur le long terme, au-delà d’une simple réduction temporaire de la croissance et de la productivité.La Méditerranée est un large archipel avec environ 10 000 îles grandes et petites, ce qui explique une part significative de la biodiversité méditerranéenne (Médail et al.). Alors que ces îles sont toutes confrontées au réchauffement, à la sécheresse, aux changements d’occupation du sol et à la remontée du niveau de la mer, les impacts locaux diffèrent grandement selon les régions. Des espèces comme les orchidées manifestent des besoins particuliers en termes de climat et d’habitat (Schatz et al.). L’analyse de quelques séries d’observation sur le long terme permet de distinguer différents groupes d’orchidées, plus ou moins sensibles. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires afin d’établir des outils prédictifs permettant d’estimer les risques futurs qu’ils encourent.