28 août 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
P. Guillet et al., « Impact of combined large-scale ivermectin distribution and vector control on transmission of Onchocerca volvulus in the Niger basin, Guinea », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.29073
Dans le cadre du Programme OMS de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest, la phase d’attaque des opérations dans le bassin du Niger en Guinée a démarré en 1989 avec l’utilisation simultanée de l’ivermectine et de la lutte antivectorielle. Parmi les seize points retenus pour cette étude, tous situés dans des foyers holoendémiques de savane, la moitié sont répartis dans le bassin du Haut Niger en Guinée et les autres dans l’aire initiale du Programme.Après trois à quatre années d’opérations avec une distribution annuelle d’ivermectine à grande échelle, on note en Guinée une forte réduction de l’infestation des simulies (78,8 % pour la proportion de mouches infestantes et 82,9 % pour le nombre de larves infestantes pour 1 000 femelles pares). La prévalence des microfilaires a peu diminué; en revanche, les charges microfilariennes des communautés qui mesurent l’intensité de l’infestation ont chuté de 60 à 80 % par rapport aux données de prétraitement. La combinaison de la lutte antivectorielle et de la distribution de masse de l’ivermectine a permis un excellent contrôle de la transmission. Par contre, dans l’aire initiale du programme, il a fallu 6 à 8 ans de lutte antivectorielle seule pour obtenir une réduction équivalente de l’infestation des simulies. A nombre égal de mouches capturées, la transmission est beaucoup plus forte dans les zones où l’ivermectine n’est pas distribuée, même après plusieurs armées de lutte antivectorielle efficace et ininterrompue.L’utilisation combinée de l’ivermectine et de la lutte antivectorielle ouvre des perspectives nouvelles dans la conduite des opérations avec notamment une possibilité d’allégement de la lutte antivectorielle.