8 octobre 2013
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Marie-Claude Smouts, « Du patrimoine commun de l’humanité aux biens publics globaux », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.4056
Le concept de patrimoine commun de l’humanité a émergé à la fin des années 1960 dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation. Il a été conçu pour préserver les droits des PVD sur des espaces qu’ils n’avaient pas les moyens d’explorer et pour fonder leurs revendications d’une répartition plus équitable des ressources mondiales. Exception faite de la lune et des grands fonds marins, le processus de patrimonialisation internationale de la nature a échoué. Non seulement le patrimoine commun de l’humanité manque de fondements juridiques solides, mais encore a œuvré à l’avantage des super-puissances. Pourtant, les principes éthiques à l’origine de ce concept demeurent pertinents. Dans l’effort de réconcilier bien commun, justice et équité, une nouvelle rhétorique est développée par des organisations internationales et des chercheurs, qui mettent au premier plan la notion de biens publics globaux.