21 avril 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lant Pritchett, « Randomiser le développement », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.45288
Un argument important en faveur de l’utilisation accrue des méthodes d’analyse randomisée (RCT) dans le domaine du développement est que les résultats issus de ces études vont favoriser l’adoption de programmes et de projets efficaces (à la fois en freinant les projets inopérants et en améliorant la conception de nouveaux projets), permettant ainsi de réduire la pauvreté et d’améliorer le bien-être humain. Des preuves empiriques de différents pays font toutefois apparaître qu’une transformation quadridimensionnelle du développement national – à savoir vers des économies plus productives, des États plus réactifs, des organisations et des administrations plus efficientes et un traitement social plus égalitaire – produit des bénéfices en termes de réduction de la pauvreté et de bien-être humain infiniment supérieurs aux meilleurs résultats que l’on peut espérer obtenir avec des programmes améliorés. Les arguments soutenant que la recherche basée sur les RCT est un bon (sans parler du « meilleur ») investissement reposent sur le fait de croire à la fois qu’il est très peu probable que des études qui ne s’appuient pas sur des RCT puissent faire progresser le développement national, et qu’il est très fortement probable que les enseignements tirés de RCT puissent améliorer les résultats.