2 décembre 2013
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
F. Do et al., « Cycle annuel de transpiration d'Acacia raddiana par la mesure des flux de sève brute (Nord-Sénégal) », IRD Éditions, ID : 10.4000/books.irdeditions.5269
Dans la zone nord-sahélienne, la transpiration de 3 individus adultes d'Acacia raddiana est suivie en continu par la mesure des flux de sève brute sur une période annuelle complète. Le cycle de transpiration peut se décomposer en 4 phases principales ayant des relations directes avec la phénologie foliaire, cette dernière permettant d'expliquer 90 % de la variation décadaire des flux normalisés par l'évapotranspiration potentielle (ETP penman) :- PI, une première phase d'apparition des flux avant la saison des pluies (mai-juin) ;- P2, une deuxième phase d'augmentation rapide des flux au cœur de la saison des pluies (juillet-août). Les valeurs maximales de densité de flux de sève sont atteintes fin août, elles avoisinent alors 15 l.j-1.dm-2 ;- P3, une longue phase de stabilité relative des flux à un niveau « élevé » jusqu'à la fin de la saison sèche « fraîche » (septembre à février). Les variations de la transpiration journalière sont alors essentiellement liées aux seules fluctuations de la demande évaporative (R2 = 0,83) ;( P4, une phase finale de décroissance rapide des flux en saison sèche chaude (mars à mai).Le cycle décrit est à relier avec une saison des pluies 1996 défavorable (cumul de 150 mm) et une forte contrainte hydrique, le potentiel hydrique foliaire de base se situant dans la majeure partie de la période entre - 1,5 et - 2,1 MPa.Le cumul des densités de flux de sève donne un ordre de grandeur de la consommation annuelle qui est relativement faible : 3 450 Lan-1.dm-2, soit 200 mm quand le flux total est rapporté à la surface projetée de la couronne foliaire, ou 66 mm en considérant globalement la surface de xylème conducteur à l'hectare, ce qui représente respectivement 133 % ou 44 % des précipitations cumulées, et 9 % ou 3 % de l'ETP.