25 mars 2024
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
Sarah Rouvière, « « Nous fismes ce complot lequel a tres bien reussi avec le secours de Dieu » », LARHRA, ID : 10.4000/books.larhra.9546
À la Révocation de l’Édit de Nantes, le culte protestant est interdit en France. Se rendre aux cultes clandestins, posséder des livres religieux ou ne pas faire baptiser ses enfants à l’Église catholique sont autant de délits passibles d’emprisonnement. En Languedoc, au moins 1 500 personnes sont emprisonnées pour des crimes de religion entre 1715 et 1765 ; 29 de ces détenus s’évadent de leurs lieux d’incarcération (prisons, couvents ou lieux temporaires de détention) en Vivarais entre 1724 et 1765. Parmi les évadés, âgés de 11 à 72 ans, se trouve une majorité de femmes. En effet, elles bénéficient parfois de conditions d’emprisonnement moins strictes et peuvent donc s’échapper plus facilement. L’étude des modes d’évasion employés par les détenus suggère que la communauté protestante du Vivarais n’élabore pas de stratégie globale d’évasion. Les prisonniers bénéficient d’ailleurs rarement d’une aide extérieure.