Epitome

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L’usage de versions abrégées des œuvres littéraires de tous les domaines, de l’ouvrage de botanique à l’ensemble de l’œuvre d’un historien comme Tite-Live, est extrêmement courant dans l’Antiquité. Ces résumés ont des formes variées, qui vont des « sommaires » (periochae) à la sélection d’extraits (épitomé), en passant, entre autres, par la paraphrase ; l’absence de cadre théorique, dans le monde gréco-romain, explique une telle diversité. Les contributeurs de ce volume se sont intéressés à des cas particuliers de résumés antiques, en s’interrogeant sur les pratiques à l’œuvre dans des domaines précis : les ouvrages scientifiques et techniques (médecine, astronomie, histoire) et le contexte rhétorique et scolaire (poésie, commentaires scolaires). Ils observent, chez les Anciens, un usage surprenant, pour le scientifique moderne, du résumé. En effet certains savants, en Grèce et à Rome, au cours de la rédaction d’un ouvrage, n’hésitent pas à puiser dans des résumés, et non dans les œuvres intégrales, tandis que d’autres vont jusqu’à ajouter des éléments aux sources qu’ils abrègent, voire à « réinventer » l’œuvre qu’ils résument. Dans le contexte scolaire, les résumés ont un rôle particulièrement important, dont les épitomateurs anciens sont souvent parfaitement conscients : les suppressions et les modifications manifestent une attention particulière à tel ou tel lectorat et le résumé a ses propres enjeux dans la transmission de toutes les formes de littérature.

The use of abbreviated versions of literary works from all fields of knowledge, from botany to the whole work of a historian such as Livy, was extremely common in Antiquity. These digests had various forms, ranging from “summary” (periochae) to the selection of abstracts (epitome), and passing by paraphrase; the absence of any theoretical framework, in the Greco-Roman world, explains such diversity. The contributors to this volume have been interested in studying specific cases of ancient abstracts, by questioning the different practices at work in scientific and technical works (medicine, astronomy, history) and in the rhetorical and academic context (poetry, school commentaries). They notice how surprising could be the ancient use of summarizing for the modern scholars. Indeed, ancient Greek and Roman scholars, in the writing of a book, did not hesitate to draw from summaries and not from integral works; others allowed themselves to add elements to the sources they were shortening, or even to “reinvent” the work they were summarizing. In the school context, abstracts had a particularly important role, of which ancient epitomators were often perfectly aware: deletions and modifications show particular attention to the readership, and the summary has its own issues in the transmission of all forms of literature.

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