Formations en *‑nes‑ et en *‑no‑, formations en *‑on‑/‑en‑ : védique °bharṇas‑ et grec φερνή, mycénien po‑re‑na

Fiche du document

Date

7 septembre 2021

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess


Résumé Fr En

Les neutres en *‑nes‑ du type véd. ápnas‑ « richesse », gr. τέμενος « enceinte », lat. mūnus « don », relativement peu attestés dans plusieurs langues (mais pas en anatolien), sont pour la plupart des créations des différentes langues (einzelsprachlich). Or, les correspondances entre av. réc. tafnah‑ « chaleur » et v. irl. ten « feu » (présupposant *tép‑nes‑) et entre véd. árṇas‑ « vague, agitation » (et árṇa‑ « id. ») et ἔρνος « rejeton » (*h1ér‑nes‑, qui peut être supposé au moins pour une partie des faits védiques) suggèrent que la formation est héritée et que quelques formes peuvent remonter à l’indo‑européen postérieur à la séparation de l’anatolien. Le suffixe *‑nes‑ peut être analysé, suivant les formes, soit comme un conglomérat *‑n‑es‑ (à côté de *‑n‑o‑), formé sur *‑n‑ (degré zéro d’un thème en *‑on‑/‑en‑ ou thème faible d’un hétéroclite en *‑r/n‑), soit comme issu du croisement de *‑no‑ avec les neutres en *‑es‑. Le rapport entre les neutres en *‑nes‑ et en *‑no‑ (et fem. ‑nā‑ en grec) est reconnaissable dans véd. °bharṇas‑ « offrande » et gr. φερνή « id. » (cf. *bhér‑no‑, arm. bern̄, lit. bérnas « jeune homme, servant »). Myc. po‑re‑na acc. sg. /phorēn‑a/ (ou pl. /phorēn‑as/) recouvre /phorēn‑/*, un dérivé en /‑ēn‑/ de φόρος « offrande », donc « celui qui s’occupe de l’offrande que l’on porte », et il désigne des personnes qui s’occupent de l’offrande portée (: φόρος) et agissent en porteurs (: φορεύς).

Neuters in *‑nes‑ of the type Ved. ápnas‑ ‘wealth’, Gk. τέμενος ‘precinct’, Lat. mūnus ‘gift’, scarcely attested in several languages (but not in Anatolian) are for the most part one‑language creations. However, the correspondences between YAv. tafnah‑ ‘heat’ and OIr. ten ‘fire’ (which presupposes *tép‑nes‑) and between Ved. árṇas‑ ‘wave, agitation’ (and árṇa‑ ‘id.’) and ἔρνος ‘offspring’ (*h1ér‑nes‑, which may be assumed at least for some Vedic instances) suggest that the formation is inherited and that some of the items may be traced back to Core Indo‑European. The suffix *‑nes‑ can be analyzed, depending on the forms, as a conglomerate *‑n‑es‑ (beside *‑n‑o‑), formed on *‑n‑ (zero grade of an *‑on‑/‑en‑stem or weak stem of a *‑r/n‑ heteroclite), or as a conflation of *‑no‑ with neuters in *‑es‑. The connection between the neuters in *‑nes‑ and in *‑no‑ (and fem. ‑nā‑ in Greek) is recognizable in Ved. °bharṇas‑ ‘offering’ and Gk. φερνή ‘id.’ (cf. *bhér‑no‑, Arm. bern̄, Lith. bérnas ‘young man, servant’). Myc. po‑re‑na acc.sg. /phorēn‑a/ (or pl. /phorēn‑as/) conceals /phorēn‑/*, a derivative in /‑ēn‑/ of φόρος ‘offering’, thus ‘the one who takes care of the offering carried’, referred to people who are responsible for the offering (: φόρος) and act as carriers (: φορεύς).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en