Why this one? And why here?

Résumé En Fr

Beyond the “macro” scale of interaction within and beyond the Horn of Africa also exists a “micro” undercurrent of peoples, goods, ideas and technologies impacting on the regions beyond their origin. Transported from one culture to another, they could be appropriated and adapted to varying degrees beyond their own, from overwhelming to virtually nil impact. Such assimilation – whether physical importation, direct copying (“imitation”), adoption, adaptation, incorporation, interpretation, imposition or even complete rejection of an external “something” beyond its normal cultural sphere – is a by-product of long-distance interaction and movement of goods and, to varying degrees, the ultimate result of networking beyond the major players. Over the past two millennia, the Red Sea/Horn of Africa region has witnessed the rise and fall of numerous cultures, all of whom interacted with others within Africa and beyond, by both land and sea. Texts and excavations have documented what was transferred, but some sense of the multiple meanings and rationales behind acceptance of these specific goods and ideas can be gleaned by considering them beyond their own cultural borders. In the present paper, I discuss some ongoing thoughts and somewhat speculative observations, ideas, inferences and questions (some not yet possible to answer) to extend beyond the simple enumeration of foreign goods and ideas to consider their implicit impact and interaction with people who encountered them, using Aksumite Ethiopia/Eritrea as a case study, and the goods traded at Adulis listed in the Periplus Maris Erythraei as a starting point for my discussion.

En dehors des interactions à grande échelle se déroulant dans la Corne de l’Afrique et au-delà de celle-ci, il existe, à un niveau réduit, un flot d’individus, d’idées et de techniques qui ont des effets au-delà de leur origine. Véhiculés d’une culture à une autre, ils pouvaient faire l’objet d’appropriation et d’adaptation à divers degrés, dans un éventail allant du remarquable à l’inexistant. Cette assimilation ‒ qu’elle soit une importation directe, une copie, ou imitation, une adoption, une adaptation, une incorporation, une interprétation, une imposition et même le rejet complet d’un « quelque chose » d’étranger ‒ est le produit dérivé des échanges à longue distance de biens, et, à des degrés divers, le résultat final des réseaux reliant les principaux acteurs. Durant les deux derniers millénaires, la mer Rouge et la Corne de l’Afrique ont vu l’essor et la chute de nombreuses cultures, qui toutes ont interagi avec d’autres en Afrique et au-delà, par mer et par terre. Les textes et les fouilles ont donné des renseignements sur ce qui était transporté, mais, en considérant ces biens et ces idées au-delà de leurs propres frontières culturelles, on peut avoir une idée de ce que signifiait cette acceptation. Dans cet article, je propose sous forme spéculative des observations, des idées, des déductions et des questions (parfois sans réponses) dans le but d’aller au-delà d’une simple énumération des marchandises et idées étrangères et de prendre en compte leur effet sur, et les interactions avec, les hommes qui les ont rencontrées. Je prendrai pour objet d’étude l’Éthiopie et l’Érythrée axoumites, et la liste des marchandises échangées à Adulis du Périple de la mer Érythrée comme point de départ de ma réflexion.

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