18 décembre 2018
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Myriam Traboulsi, « 1988 et 1989, exemples d’années pluviométriques extrêmes dans la steppe syrienne : mythe ou réalité ? », MOM Éditions, ID : 10.4000/books.momeditions.491
La variabilité des précipitations représente une grande contrainte naturelle au Proche-Orient et particulièrement dans les régions steppiques, domaine de culture pluviale. L’importance de cette variabilité est mise en évidence, dans la steppe syrienne, à partir d’une étude comparative entre deux années pluviométriques successives : 1988 (année exceptionnellement arrosée) et 1989 (année sèche). Les données pluviométriques quotidiennes de deux stations d’Alep et de Palmyre, et mensuelles de Salamya, ont servi de base pour cette étude. L’année 1988 est caractérisée par un total pluviométrique exceptionnellement élevé, associé à une bonne répartition des pluies sur les mois de la saison pluvieuse, elle-même caractérisée par un démarrage précoce et une fin tardive. Au contraire, l’année 1989 représente le type des « mauvaises » années, avec un démarrage tardif de la pluie et une fin précoce, et un total annuel faible. Les anomalies négatives du géopotentiel 500hPa, qui caractérisent la saison pluvieuse de l’année 1988, sont positives lors de l’année 1989. Le « mythe » de l’année 1988 se révèle donc bien correspondre à une réalité.