Cavalli senza cavalieri. Il tripode di Cap d’Agde e i tripodi etruschi tardo-arcaici con protomi equine

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En 1986, un trépied étrusque a été retrouvé au large du Cap d’Agde (Hérault), au lieu‑dit « Tour du Castellas ». Ce trépied appartient à une série d’exemplaires étrusques en bronze traditionnellement associée à une production de Vulci, sur le littoral des Maremmes de l’actuel Latium. Ces objets sont normalement décorés avec de petites figures en bronze fondu, situées sur l’extrémité des petites tiges et sur les éléments en forme d’arc qui les unissent. Dans l’exemplaire du Cap d’Agde, on peut voir une femme ailée et un groupe de deux protomés chevalins placés dos à dos, chacun reproduit trois fois. La présence de ces protomés chevalins permet d’associer ce trépied avec deux autres et quelques fragments de trépieds similaires, tous ornés du même groupe. Ce rapprochement fait émerger de nouveaux questionnements comme la signification des chevaux et les raisons de leur association avec un trépied. Nous rejetons l’interprétation d’un lien entre la figure ailée et les chevaux et proposons de donner à ces chevaux la fonction d’éléments symboliques, plutôt que de simples attributs décoratifs. Grâce à quelques comparaisons, on peut rappeler la tradition de l’association entre trépieds et chevaux dès l’époque géométrique en Grèce jusqu’à l’archaïsme étrusque. Cette étude permet ainsi de réaffirmer la valeur des trépieds et des chevaux comme objets de prestige de l’aristocratie.

In 1986 an Etruscan rod-tripod was found in the sea off the shore of Cap d’Agde (Dep. Herault), next the so-called “Tour du Castellas”. It belongs to a group of Etruscan bronze tripods which are believed to have been fabricated in the ancient city of Vulci, on the Maremma coast of Lazio. These tripods are usually decorated by small cast figures placed on the top of the rods and on the arched fittings. On the Cap d’Agde tripod, a winged woman and a group made by two addorsed foreparts of horses are visible, both replicated for three times.The presence of the horses’ foreparts relates this tripod to other two and to some fragments of similar tripods that show as well the same cast group. This circumstance raises new questions about the meaning of the horses and their association with tripods. As an interpretation which includes the female figure and the horses is rejected, these last are eventually believed not to be just decorative patterns but rather symbolic elements. Thanks to some comparisons, a traditional association between tripods and horses from the geometric era is demonstrated, thus revealing to be valid throughout both Greek and Etruscan worlds. The strong relationship between tripods, horses and aristocracy is consequently reaffirmed.

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