13 février 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Massimo Brizzi et al., « 3. Il sito fortificato di Serro di Tavola (Aspromonte) », Publications du Centre Camille Jullian, ID : 10.4000/books.pccj.798
Le site archéologique reconnu à Serro di Tavola près de Sant’Eufemia d’Aspromonte (RC) a été fouillé entre 1984 e 1991 avec une recherche conduite surtout en extension et avec seulement trois sondages profonds afin d’évaluer la puissance des niveaux stratigraphiques. Le lieu est situé au bord des Piani d’Aspromonte (un plateau bien cultivé à 1000 m d’altitude), le long d’une route naturelle qui remonte de la plaine di Gioia Tauro et permet d’arriver à Reggio par l’intérieur du pays, en évitatnt les falaises entre Palmi et Villa San Giovanni. On a reconnu trois phases de construction principales mais on connaît surtout le plan de la troisième. De la première phase nous avons seulement un morceau de la fondation d’une enceinte bâtie en pisé et petites pierres, parallèle au mur d’enceinte sud de la phase suivante. On n’a pas le niveau de marche de cette phase, que l’on ne sait donc pas date. Cette première enceinte fut arasée pour la construction de la phase suivant, la plus monumentale. Cette seconde construction est une enceinte de plan à peu près carré (44 m EW x 48 m NS), avec un accès en retrait au milieu du côté W. Il y avait peut-être aussi un accès secondaire au sud, près de l’angle SE. L’enceinte est large de 1,80 m et a été bâtie avec de la terre et des pierres irrégulières. La technique de construction est très particulière. Les parois sont en pierres irrégulières, arrangées de façon à ménager une suite de petits arcs remplis de terre, sans doute pour renforver la cobnstruction. Au dessus l’élévation était en terre pressée. Dans la troisième phase le monument est réduit à 35 m EW sur 32 m NS et bâti en partie sur l’enceinte plus ancienne. Le mur a une largeur réduite à 1,60 m, et emploie toujours la technique à voûtes. On a fouillé seulement les côtés Ovest et Sud, où il y a des pièces régulières, carrées, avec des foyers, couvertes par un toit de tuiles, ouvertes vers une cour centrale. La céramique est toute de production grecque, pour la plupart attique. La phase 2 se date dans le troisième quart du VIe s., la phase 3 vers 490-480 av J.-C., après quoi le site est abandonné. Il ne s’agit pas d’un site indigène, mais d’un site grec à fonctions militaires, en raison du plan, de la position topographique, et parce qu’on n’a pas trouvé de pithoi pour la conservation des denrées alimentaires. Le site devait abriter une petite garde armée pour le contrôle du territoire, à une époque où les Locriens ont occupée toute la plaine de Gioia Tauro et mettent sous pression les frontières de Rhégion, et aussi pour protéger les terres agricoles de la cité sur les Piani d’Aspromonte.