12 décembre 2017
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Min Sook Wang-Le et al., « L’univers fantasmagorique dans le Geumo sinhwa (Nouveaux Contes du mont de la Tortue d’or) de Kim Si‑seup (1435-1493) », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.1693
Auteur du Geumo sinhwa 金鰲新話 (Nouveaux contes du Mont de la Tortue d’or), Kim Si‑seup est considéré comme le père des nouvelles traditionnelles coréennes (xiaoshuo en chinois). Inspiré par l’écrivain chinois Qu You 瞿佑 (1341-1427) et son Jiandeng xinhua 剪燈新話 (Nouveaux contes écrits en mouchant la chandelle), Kim a développé une nouvelle esthétique fantasmagorique fondée sur le contexte historique coréen et sa propre expérience car il avait passé plus de la moitié de sa vie comme un reclus après l’usurpation du roi Sejo en 1455. Les fantômes et les esprits apparaissent dans ses récits de manière différente. Une rencontre entre un homme et une femme qui représente souvent une figure de fantôme se produit soit dans un rêve soit dans des scènes violentes. Après une présentation générale du texte et de son intertextualité par rapport au Jiandeng xinhua dont Kim Si‑seup transpose la structure et le contenu dans ses propres écrits, nous étudierons trois des cinq récits de Kim Si-seup qui nous sont parvenus : Manboksa jeopo gi 萬福寺樗蒲記 (Le jeu de dés dans le temple de dix mille bonheurs), Yisaeng gyu jang jeon 李生窺墻傳 (Le lettré Yi guettant à la dérobée une maison à travers le mur) et Chwiyu bubyeokjeong gi 醉遊浮碧亭記 (Une promenade [du lettré Hong], ivre, dans le pavillon Bubyeok). Nous y analysons les relations entre le monde fantastique et la réalité historique, qui constituent une différence principale avec le Jiandeng xinhua de Qu You. Enfin nous questionnons aussi les caractéristiques des fantômes et des esprits dans ces récits.