Fantômes de l’âme et spectre du corps dans « L’Oie sauvage solitaire » (1926) de Wang Yiren

Résumé Fr En Zh

La Nouvelle littérature chinoise revendique une modernité en référence à la rationalité occidentale et contre la «tradition» présentée comme aliénant le nouveau sujet moderne à construire. Les histoires de fantômes classiques sont ainsi perçues comme l’un des répertoires de la littérature ancienne qui est vectrice de cette tradition, et donc à rejeter. Pourtant, on peut trouver dans la Nouvelle littérature des cas d’histoires de fantômes réinventées, dans lesquels les fantômes ne sont pas explicites, mais qui ne sont pas non plus uniquement des allégories rationalistes. Le recueil de nouvelles de Wang Yiren, l’Oie sauvage solitaire (1926), en est un exemple : les fantômes sont l’incarnation d’un imaginaire littéraire chinois ancien qui revient hanter le texte moderne.

The Chinese New literature professes a modernity in relation to the Western rationality, and directed against the Chinese «tradition», represented as alienating the new modern subject to be built. Classical ghost stories are thus regarded as a repertoire of the ancient literature, which carries this rejected tradition. However, one may encounter in the New literature such reinvented ghost stories, in which ghosts are not explicitly represented, and yet don’t only work as a rationalist allegory. Wang Yiren collection, The Solitary Goose (1926) is an example : in it, the figure of the ghost embodies the ancient Chinese literary imagination haunting the modern text.

中國新文學召喚一種以西方理性為基礎的現代化,對抗被表現為會把待建構的現代的新主體加以異化的中國“傳統”。因此,中國古典志怪小說成為承載著許多現代文人所反對的傳統的中國“舊”文學的素材庫之一。然而,在新文學當中,也有這類的可以被重寫的小說,只是其中的幽靈和鬼類的形象並不直接再現,而不只體現為理性的寓意。王以仁的短篇小說《孤雁》(1926)正是這樣的例子:在這部作品裡,鬼的形象體現縈繞著現代文本里對舊中國文學的想像。

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