La place des maternels dans la Chine patrilinéaire. Enquête dans un village du Jiangxi (Chine du Sud-Est)

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15 avril 2019

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Capdeville‑Zeng Catherine, « La place des maternels dans la Chine patrilinéaire. Enquête dans un village du Jiangxi (Chine du Sud-Est) », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.20134


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Résumé Fr En Zh

Le questionnement sur les ancêtres se déploie en Chine sur les champs complémentaires de la parenté, des croyances aux entités surnaturelles, et de leurs rites afférents. L’étude de la pratique du théâtre rituel nommé nuo dans un village de la province du Jiangxi invite à nuancer la vision courante androcentriste du monde chinois, en émettant l’hypothèse que les masques nuo qui sont mobilisés dans ce théâtre représentent des entités féminines et maternelles apportant la fécondité au village. Ces entités ne peuvent apparaître comme des ancêtres puisque seuls ceux de l’ascendance agnatique sont reconnus, elles doivent donc se manifester sous une forme « non ancestrale », c’est-à-dire démoniaque ou divine. Après l’exposition du cas chinois tel qu’il a été présenté dans les travaux anthropologiques, le théâtre rituel du village de Shiyou est étudié à partir des domaines suivants : l’organisation socio-rituelle du village, les rapports entre masques et statue, les apparitions et disparitions des masques, le déroulement des séquences rituelles, la fécondité et la sexualité, le statut des acteurs et leurs vêtements. Le chapitre démontre la logique de complémentarité existant entre ancêtres, démons et dieux, ainsi que les apports dans la fécondité des entités féminines et maternelles incarnées dans les masques, considérées alternativement comme divines ou démoniaques.

In China questions concerning ancestors range across the complementary fields of kinship, beliefs in supernatural bodies and their respective rites. Study of the so called nuo ritual theatre in a Jiangxi province village encourages modification of the usual male dominant vision of Chinese society by proposing the hypothesis that the nuo masks employed in these performances represent female, maternal beings that bring fecundity to the village. These entities cannot appear as ancestors since only those of agnatic descent are acceptable, and so must appear in a “non ancestral” manner, that is to say as devils or divinities. After describing the Chinese example such as it has been presented in anthropological studies, the following aspects of the ritual theatre of the village of Shiyou are reviewed: the socio-ritual organization of the village, the relationships between masks and statue, the appearance and disappearance of masks, the development of ritual sequences, fecundity and sexuality, the actors’ status and their costumes. The chapter demonstrates the logic of complementarity existing between ancestors, devils and gods, as well as the contribution to the fecundity of feminine and maternal bodies represented by the masks, viewed alternatively as divine or demoniac.

对中国祖先的研究往往牵涉到亲属关系、超自然信仰以及其相关仪式等研究领域。此项针对江西省的一个村庄的仪式戏剧—傩戏—的研究有助于我们审视及修正学界对中国研究所持有的常见的“男性中心主义视角”。本文所提出的假设如下:傩戏实践中所使用的面具代表着女性与母性的存在,可以为村庄带来生殖力。这些存在不能以祖先的身份示人,因为只有父系男性先祖的身份才被公认为祖先,而前者则必须以一种“非祖先”的形式出现,即所谓的鬼或神。 笔者将首先回顾一下已有的研究中国社会的人类学著作,随后将从以下几个方面来探究江西石邮村的仪式戏剧:村庄的社会与仪式组织,面具与雕像的关系,面具的出现与消失,仪式实践的过程,生殖力与性,演员的地位以及其服饰。本章旨在揭示祖先、鬼与神之间存在的互补性的逻辑,以及傩戏面具所代表的女性与母性实体—被看作是鬼或神—,对村庄生育力的贡献。

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