28 avril 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pirazzoli‑t’Serstevens Michèle, « Capitales impériales chinoises (Les) », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.22015
Plusieurs constantes ont marqué les capitales impériales en Chine. Certaines tiennent aux conceptions cosmologiques, d’autres au rapport au passé, à sa réutilisation, à son empreinte, mais aussi à sa destruction. Par ailleurs, l’horizontalité, l’importance des murailles, le gigantisme, la place prépondérante accordée au palais et à la cité impériale constituent autant de choix qui se sont maintenus tout au long de l’histoire des métropoles chinoises. Malgré tout, et face à ces permanences, deux options politiques distinctes ont dominé successivement l’urbanisme : jusqu’aux Tang inclus, celle des capitales closes avec leurs quartiers et leurs marchés fermés et surveillés ; puis, à partir des Song du Nord, celle des capitales ouvertes, avec des artères commerçantes, des marchés actifs jour et nuit, la disparition de la division entre résidentiel, commercial et administratif, enfin avec la naissance d’une vraie culture urbaine.