Penser l’engagement et la violence des combattantes kurdes : des femmes en armes au sein d’ordres partisans singuliers

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2 octobre 2019

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Olivier Grojean, « Penser l’engagement et la violence des combattantes kurdes : des femmes en armes au sein d’ordres partisans singuliers », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.28788


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Les femmes combattantes kurdes sont depuis quelques années fortement médiatisées. Ces représentations médiatiques correspondent-elles néanmoins à la réalité des rapports genrés au sein des différentes organisations du mouvement kurde ? Comment penser l’engagement de ces femmes et la manière dont elles sont intégrées dans les unités combattantes ? Est-il enfin possible de parler à leur propos d’émancipation dans et par la violence ? Répondre à ces questions nécessite une réhistorisation du phénomène, afin de souligner le rôle des organisations (de Turquie, d’Iran, d’Irak et de Syrie) dans la promotion d’un modèle d’engagement féminin (et masculin) singulier et de rendre compte de la complexité des rapports de pouvoir dans lesquels les femmes combattantes sont prises aujourd’hui. Il conviendra aussi de distinguer « engagement dans une organisation violente » et « engagement dans la violence » : si le premier correspond bien à un processus individuel et microsociologique, le second est d’abord fonction de l’organisation, et ne peut s’analyser qu’à une échelle mésosociologique.

Kurdish women fighters have been highly publicized in recent years. Do these media representations nevertheless correspond to the reality of gender relations within the various organizations of the Kurdish movement? How to think the commitment of these women and the way they are integrated into the fighting units? Is it finally possible to speak about them in terms of emancipation in and through violence? Responding to these questions requires a historicization of the phenomenon in order to highlight the role of the organizations (from Turkey, Iran, Iraq and Syria) in the promotion of a singular model of female (and male) commitment and to report on the complexity of the power relations in which female combatants are placed today. A distinction must also be drawn between “commitment to a violent organization” and “commitment to violence”: while the former corresponds to an individual and microsociological process, the latter is primarily a function of the organization and can only be analyzed at a mesosociological scale.

In den letzten Jahren wurden kurdische Kämpferinnen stark publik gemacht. Entsprechen diese medialen Darstellungen dennoch der Realität der Geschlechterverhältnisse innerhalb der verschiedenen Organisationen der kurdischen Bewegung? Wie sollten wir über das Engagement dieser Frauen denken und wie sie in die Kampfverbände integriert werden? Ist es endlich möglich, über Emanzipation in und durch Gewalt zu sprechen? Die Beantwortung dieser Fragen erfordert ein Umdenken, um die Rolle von Organisationen (aus der Türkei, dem Iran, dem Irak und Syrien) bei der Förderung eines einzigartigen Modells des weiblichen (und männlichen) Engagements hervorzuheben und um die Komplexität der Machtverhältnisse widerzuspiegeln, in denen Kämpferinnen heute gefangen sind. Es wird auch notwendig sein, zwischen «Engagement in einer gewalttätigen Organisation» und «Engagement in Gewalt» zu unterscheiden: Wenn erstere einem individuellen und mikrosoziologischen Prozess gut entspricht, ist letztere zunächst eine Funktion der Organisation und kann nur auf mesosoziologischer Ebene analysiert werden.

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