28 septembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Alvine Henriette Assembe Ndi, « La gestion des pétitions sur le Cameroun sous mandat français par la Commission permanente des mandats : une contre‑expertise négligée ? », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.38547
Le droit de pétition permettait à d’autres voix que celles des puissances mandataires de prendre part au débat sur la gestion des territoires sous mandat. Les pétitions se posaient comme des contre‑expertises qui devaient apporter des éléments de compréhension aux experts de la Commission permanente des mandats (CPM) sur l’administration du territoire sous mandat. Une quinzaine de pétitions sur le Cameroun sous mandat français étaient parvenues à la CPM. Elles émanaient de différents acteurs et elles eurent des dénouements différents. Lorsqu’elles n’étaient pas écartées pour vice de procédure, ces pétitions étaient classées sans suites. Pourtant, l’esprit de ce droit de pétition a remis en cause le discours officiel élaboré par le mandataire. Il a permis de présenter le vrai visage de l’administration sur le terrain et de délimiter clairement le domaine critique des membres de la CPM. Ces missives étaient donc porteuses d’informations clés. Cet article s’arrête sur la marginalisation des pétitions dans l’examen de l’œuvre de la France au Cameroun.