Entre appropriation disciplinaire et réappropriation du passé de l’Afrique : histoire et historiens à l’Université d’Abidjan (années 1960‑1980)

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4 février 2022

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Marie‑Albane de Suremain, « Entre appropriation disciplinaire et réappropriation du passé de l’Afrique : histoire et historiens à l’Université d’Abidjan (années 1960‑1980) », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.43212


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Au lendemain de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, la création et l’essor d’une université à Abidjan est un enjeu d’ordre tant scientifique que politique, de portée nationale et internationale. Dans un contexte marqué par une politique de développement et de soutien à la croissance économique, l’histoire universitaire se trouve à la croisée d’un processus d’appropriation de normes disciplinaires internationales, de fait largement françaises et occidentales, et aussi de réappropriation du passé africain. Si les exercices académiques et l’organisation des parcours restent très marqués par un modèle français, les programmes sont progressivement africanisés et une nouvelle génération d’historiens africains soutient le développement d’une histoire de l’Afrique, jusque‑là peu considérée, avec ses sources et méthodes spécifiques. Cette réappropriation du passé africain s’adresse plus largement à la société et répond à un besoin politique de construction d’une identité nationale. Elle permet aux historiens d’affirmer leur place dans la société, mais à l’échelle internationale cette production historiographique riche et originale peine à se diffuser et tend à rester en situation subalterne.

After the independence of the Ivory Coast, the creation and the rise of an university in Abidjan is a scientific and political as well as a national and international issue. In a period when developping the country and defending the economic growth are major issues, academic history is at cross roads between a process of appropriation of international disciplinary norms, in fact strongly French and occidental ones, but also of reappropriation of the African past. If academic assessments and the organisation of the curricula remain strongly shaped by a French pattern, the themes taught become more focused on Africa and a new generation of African historians foster the development of an history of Africa, which had been rather dismissed, with its specific sources and methods. This reappropriation of the African past is aimed at the whole society and answers to a political need for constructing a national identity. Thanks to this process, African historians are able to build their place in the society, but at an internernational scale, the dissemination of this rich and original historiographical production is difficult and tends to remain in a subaltern situation.

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