26 septembre 2022
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Vincent Durand-Dastès, « Une matinée au théâtre des enfers », Presses de l’Inalco, ID : 10.4000/books.pressesinalco.45619
Ce chapitre étudie les « incrustations narratives », sorte d’instantanés évoquant des allusions picturales à de célèbres scènes empruntées au théâtre chinois, que les peintres de la fin de la période impériale et du début de la période contemporaine faisaient figurer dans les rouleaux verticaux représentant les Dix rois des Enfers. Les scènes apparaissant le plus fréquemment étaient empruntées aux pièces porteuses d’une double dimension de punition et de salut, comme celle du voyage aux enfers de l’empereur Taizong des Tang, ou de la réincarnation en serpent de l’épouse de l’empereur Wu des Liang. Ces pièces figuraient en très bonne place dans les représentations de théâtre rituel dédiées, comme l’exposition des rouleaux des Dix rois, au salut des morts. Leur présence au cœur de l’iconographie de ces derniers témoigne de l’étroite articulation entre les récits vivants du théâtre et la mise en image de la séquence des Dix rois.