Protée au royaume de Fierabras

Résumé 0

L’imaginaire de la chevalerie est au cœur de l’identité et de l’éthos nobiliaire au début de l’époque moderne. Des cours princières européennes aux résidences nobiliaires dans les provinces, l’idéal chevaleresque est promu et présenté comme le champ d’expérience et l’horizon d’attente des gentilshommes. Ceux qui dénoncent leurs mœurs et leurs exactions usent, eux aussi, de ce référent pour mieux mettre en avant les perversions du second ordre. Mais que sait-on de cette culture de la guerre ? Elle est encore bien souvent présentée comme un bloc monolithique, enferrée dans des valeurs médiévales, désuètes et déconnectées des réalités sociales, politiques et militaires. Pourtant, l’idéal chevaleresque n’est pas un objet figé qui s’imposerait à la noblesse de la Renaissance. Ceux qui le revendiquent, s’approprient son héritage, le restaurent suivant les normes et les valeurs de leur temps, et le modèlent selon leurs intérêts et l’usage qu’ils comptent en faire. La culture chevaleresque apparaît alors dans toute sa diversité et dans toute sa complexité.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en