Contourner les silences à Poitiers

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11 février 2019

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Camille Gorin, « Contourner les silences à Poitiers », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.19051


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L’archéologie est caractérisée par des hiatus et des absences auxquels il faut trouver des méthodes pour comprendre et reconstituer l’histoire. L’article veut montrer aussi bien les silences rencontrés dans les sources et/ou sur le terrain, que les moyens utilisés pour les contourner. Bien que basé sur un cas d’étude précis, la ville de Poitiers et ses rivières, le but de l’article est de proposer une méthode qui peut être appliquée à d’autres cas d’étude avec des hiatus et absences similaires. Une compréhension plus claire et complète de l’évolution de l’histoire de la ville est obtenue grâce à une approche multiscalaire, ainsi qu’une vision sur le temps long, dans une démarche diachronique. Le cadre chronologique s’étend des premières phases urbaines de Poitiers (qui remontent à la fin de la Protohistoire) jusqu’à la fin du xviie siècle où une dernière tentative de rendre le Clain navigable échoue à nouveau et scelle définitivement la fin du trafic fluvial de la ville. Différentes échelles géographiques sont utilisées pour étudier les voies fluviales et terrestres : au niveau de la ville, régional et suprarégional. De plus, les sources utilisées dans la thèse sont très variées : sources archéologiques au sens large (vestiges fluviaux, voies, sédiments, éléments de topographie fluviale, etc.), textuelles, planimétriques et iconographiques.La méthode proposée a ensuite été testée à travers trois cas d’étude à Poitiers : l’étude des rivières, la question de la navigation et les points de franchissement. Pour ces cas d’étude, les sources archéologiques sont lacunaires et même quelquefois totalement absentes (aucune embarcation retrouvée), d’autres sources sont alors employées pour comprendre ces silences et mieux les contourner. À la fin, les apports différentiels de chaque source sont discutés.

Archaeology is characterized by hiatus and absences for which novel methods have to be identified in order to understand the history. This article shows sources, field silences and the methods used to bypass them. Even if the article concerns the city and rivers of Poitiers, it aims to propose methods that can be applied also to other cases of study characterized by similar hiatus and absences. In particular, a clearer and more complete understanding of the city evolution is obtained thanks to a multiscale view together with a diachronic temporal approach. The chronological frame stretches from the earliest occupation phases of Poitiers (which goes back to the end of the protohistory) until the end of the 17th century when the last attempt to make the Clain river navigable for shipping failed again and sealed the very end of the fluvial traffic of Poitiers. Various scales of observation are then used to study the waterway and terrestrial routes at the level of the town, the regional and supra-regional context. Furthermore, different sources have been employed in this context: archeologic sources in the broad sense (archaeological remains in the river, ways, sediments and topography fluvial elements studied in a sonar survey, etc.), textual sources, planimetric and iconographic sources. Such a research scheme has been tested on three specific cases of study regarding the city of Poitiers: the study of its rivers, the question of navigation and the crossing points. As archaeologic sources are lacunar or sometimes totally missing (no boats remains), different sources have been employed to understand and bypass such silences. Eventually, differential contributions of every source are discussed.

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