« Tendances et faits » pour combler l’absence des hampes sur les sites préhistoriques

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11 février 2019

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Gisèle Maerky, « « Tendances et faits » pour combler l’absence des hampes sur les sites préhistoriques », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.19276


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Sur les sites paléolithiques, il ne reste bien souvent que la partie armature des armes de chasse et instruments de collecte des chasseurs-cueilleurs comme les harpons. Sauf cas exceptionnel de conservation, la hampe, long manche auquel l’armature était reliée, est absente en raison du caractère périssable de sa matière première qu’est le bois végétal. Cet état parcellaire pose problème pour l’interprétation fonctionnelle des armatures. Les chercheurs qui les étudient sont en effet contraints de se baser sur des données très théoriques sur les hampes et la manière dont celles-ci étaient reliées aux armatures. La hampe était pourtant primordiale pour l’efficacité d’un harpon puisque sans elle l’armature ne peut revêtir sa fonction létale. C’est pour pallier cette absence d’informations sur les hampes que nous avons utilisé les notions de « tendance et fait », qui visent à déconstruire les faits pour saisir à quel niveau peuvent s’exprimer des variabilités et où au contraire, il est possible de saisir des caractères invariants, des tendances. Nous verrons ici comment, à travers ce prisme théorique et par la comparaison des hampes de l’équipement de subsistance des Yaghan et Kaweskar de Patagonie australe et des Aléoutes et Alutiiq d’Alaska méridional, nous pouvons éclairer le rôle que joue la hampe dans le fonctionnement du harpon. Les premiers résultats montrent que des tendances se dessinent au niveau notamment du poids et du point d’équilibre des harpons, avec de nettes différences selon le mode de lancer du harpon, à la main ou au propulseur. D’autres données, comme la zone d’emmanchement, la section des hampes et les choix de matière première, montrent cependant qu’autour d’un même « contour fonctionnel », des « approximations fonctionnelles » et diverses « options techniques » peuvent être choisies.

On Paleolithic archaeological sites, the spear point is usually the only remain of the entire hunter-gatherer weapon. Except some rare cases of exceptional conservation, the shaft, made of the perishable material which is wood, is missing. Because of that, it is usually difficult to interpret from a functional point of view what is left of the spear. Studies about the matter suffer from a lack of knowledge about shafts ; and the way they are linked to the spear point. The shaft is nevertheless a primordial element for the weapon, and for the killing power of the spear point. To increase knowledge about shafts, we used notions of “tendance” and “fait”, which together are a tool to identify at which level of the shafts variances can appear, and on the contrary where there is invariant characteristics. Through these concepts, and with the comparison of shafts between the Yaghan and Kaweskar of south Patagonia and of the Aleut and Alutiiq of South Alaska ; we can better understand the importance of shafts for a weapon like the harpoon. First results show tendencies in the weight and point of balance, with clear differences depending upon the delivery system. Other examples like in the hafting arrangement, the section morphology, or the choice of raw material, show that within the same functional concept, different technological options can be chosen.

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