19 avril 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lydwine Scordia, « L’amour du roi est-il une composante politique de la « nation France » au xiiie siècle ? », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.21714
L’amour du roi a-t-il contribué à créer la « nation France » ? Les premières chroniques en français (Grandes chroniques de France) en témoignent pour le règne de Philippe II. Quelques textes contemporains appartenant à des genres différents, la Philippide (poème épique), De bono regimine principis (traité de bon gouvernement) et De principis instructione (chronique d’outre-Manche), permettent de mesurer les différences dues à la forme. Les nombreuses occurrences de l’amour (divin, naturel et politique) attestent l’enrichissement de la notion d’appartenance : la nation ne réunit plus seulement ceux qui ont la même origine (Isidore de Séville), mais ceux qui sont tendus vers un objet commun (la défense du roi et du royaume, voire l’épiphanie du Christ).