18 juillet 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Geneviève Dumas, « Soupçons, drachmes et scrupules : de la nécessité de mesurer dans la pharmacologie médiévale », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.28540
La pharmacopée médiévale, héritière des compilateurs antiques et arabes, en a récupéré des systèmes de mesure multiples. De plus, toute médecine agissait selon une échelle d’intensité qu’on a même tenté de quantifier. Dans la pratique, les médecins utilisaient une grande variété de mesures dans la fabrication de leurs recettes et l’on est en droit de s’interroger sur leur faculté de jongler avec les poids et les mesures. Édités en 1909 par Ernest Wickersheimer, « Les secrets et conseils de Guillaume Boucher et ses confrères » sont un document datant des environs de 1400, qui relate la pratique en groupe de médecins parisiens par le truchement d’un observateur anonyme allemand venu y puiser des savoirs pratiques. Les recettes de Guillaume Boucher et ses confrères montrent bien cette complexité de la pondération médicinale.