L’autobiographie monumentale de Maximilien Ier

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18 septembre 2019

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Harald Tersch, « L’autobiographie monumentale de Maximilien Ier », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.33760


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L’empereur Maximilien Ier (1459-1519) est probablement le souverain de la Renaissance qui a consacré le plus de temps et d’effort à se décrire lui-même à de multiples occasions. Jusqu’à sa mort, il n’en finit pas d’accumuler des fragments autobiographiques, des illustrations, des notes le concernant. Sa quête, durant plusieurs décennies, d’une forme et d’un contenu adéquats, débuta dans les années 1490 par l’esquisse de la Vita Maximiliani. Les trois œuvres suivantes, Freydal, Theuerdank et Weisskunig, écrites dans la veine héroïque de l’épopée germanique et dans la tradition de la nouvelle allégorique, font le récit littéraire, amplifié d’exagérations et d’allégories, de la vie de Maximilien. L’étude des premières esquisses dictées de l’autobiographie offre un aperçu riche d’enseignements sur le processus d’élaboration littéraire comme sur le développement et le choix des idées et des symboles. Le prince lui-même a créé le culte de sa figure, pour offrir à ses sujets une vue simple et universelle de la sphère politique. Il a lui-même écrit des parties de son autobiographie et en a dicté d’autres à ses secrétaires au cours de ses campagnes militaires et de ses voyages. À l’origine, Maximilien attendait de ses secrétaires qu’ils jouent le rôle de narrateurs ayant pour fonction de témoigner de la grandeur du prince et de la proclamer. Mais, petit à petit, ils augmentèrent leur participation à l’œuvre en commentant les actions du héros, en donnant des justifications, en révélant les arrière-plans cachés et en instruisant le lecteur. Ces officiers n’étaient pas de simples exécutants, mais des co-auteurs qui introduisirent leur propre autoportrait littéraire et politique dans la biographie. L’importance croissante à la cour de l’autodescription du souverain éleva le statut des secrétaires au rang d’alter ego du prince.

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