14 décembre 2016
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Ergul Kodas, « Les bâtiments « communautaires » et leur rôle sociopolitique au PPNA-PPNB ancien à Jerf el Ahmar », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.4584
Les villages du Proche-Orient du IXe millénaire (PPNA-PPNB ancien) sont marqués par un nouveau type de construction appelé à jouer un rôle essentiel. C’est en effet à cette époque que des maisons d’habitation à caractères strictement non domestiques et systématiquement enterrées font leur apparition. C’est sans doute la première attestation historique clairement visible d’une différenciation sociale par l’architecture. C’est sur le site de Jerf el Ahmar, à l’est d’Alep (Syrie) sur la rive est de l’Euphrate, que ce phénomène a été perçu pour la première fois et c’est également sur ce site qu’il est le mieux documenté. Le village s’organise donc autour des bâtiments « communautaires ». L’impression générale est celle d’un village ouvert ponctué de places cernées par des habitations et chaque groupe de maisons est placé autour d’une place qui les unifie. Au centre de ce tissu se trouve un bâtiment communautaire comme un grenier et/ou un lieu de réunion. Trois espaces sont perceptibles : l’espace privé (maison), l’espace collectif d’un groupe de maisons (place) et les bâtiments collectifs.