The Conflict Between Church and State in Italy on Primary Education in the Period Following Unification (1860-1877)

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20 juillet 2021

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Simonetta Soldani, « The Conflict Between Church and State in Italy on Primary Education in the Period Following Unification (1860-1877) », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.82347


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Le but de cette communication est de faire ressortir le manque d’homogénéité qu’on peut noter en Italie pendant la période 1860-1877 entre les positions assumées à l’égard de l’instruction élémentaire et les comportements réels de l’Église et de l’État. Dans une situation caractérisée par un sous-développement général avec de profondes inégalités régionales, et par une rupture avec l’Église qui devint après 1870 une véritable opposition, l’État visa à créer pour lui-même de larges possibilités de direction et de contrôle sur l’école primaire, tout en confiant la gestion concrète aux communes. De même, il opposa toujours de nouveaux obstacles à la « liberté d’enseignement » privée, laquelle en Italie désigne presque exclusivement l’école confessionnelle catholique. L’objectif déclaré était de combattre l’influence de l’Église sur le peuple et sur les pouvoirs locaux, parmi lesquels les tendances conservatrices et cléricales se trouvaient être bien plus fortes qu’au niveau central. C’est donc dans cette même direction qu’on voulut aller lorsqu’on tenta de limiter l’enseignement du catéchisme en le rendant facultatif; mais cette mesure suscita des résistances et des critiques jusque dans les milieux modérés et donna une plus grande force aux accusations de matérialisme, de protestantisme et d’immoralité que l’Église adressait à l’école publique. Le combat sur cette question s’entrelaçait d’ailleurs avec celui pour l’école obligatoire, qui, nombre d’années seulement après la présentation du premier projet, put se traduire en loi (1877), lors du tournant qui porta la gauche au pouvoir. Pendant le long et âpre débat sur ces projets controversés, l’école acquit une importance nouvelle et ambiguë. Présentée à la fois comme le canal de diffusion de l’incroyance et du désordre social, et comme un instrument pour la défense civile et pour le renforcement de l’État, l’école perdit sa valeur limitée mais concrète comme lieu privilégié de l’alphabétisation de masse, acquérant au contraire une équivoque primauté « éducative ». Mais en regardant l’école réelle et concrète, on voit les choses très différemment. Tandis que l’État ne fit que très peu pour aider le processus de scolarisation, l’Église, de son côté, ne fit pas de choix sans équivoque en faveur de son propre système scolaire. Elle préféra renforcer ses positions dans cette même école publique que, dans ses déclarations, elle contestait si vivement.

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