Driving Forces in the Development of Agricultural Education in Belgium at the End of the XIXth Century

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20 juillet 2021

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Johan Vanpaemel, « Driving Forces in the Development of Agricultural Education in Belgium at the End of the XIXth Century », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.82392


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Le développement remarquable de l’enseignement agricole pour garçons en Belgique à la fin du XIXe siècle peut s’expliquer par les excellentes solutions que cet enseignement offrait aux besoins de plusieurs secteurs sociaux l’industrie, le commerce, les agriculteurs. Cependant, cet enseignement ne répondait guère aux besoins des petits agriculteurs. L’enseignement agricole était largement responsable de la propagation de l’emploi des engrais chimiques. Cet emploi augmentait de jour en jour, de sorte que, au début du XXe siècle, la Belgique se rangeait parmi les plus grands consommateurs d’engrais chimiques au monde. Une telle situation n’était point pour déplaire aux producteurs d’engrais, c’est-à-dire à l’industrie chimique du pays. C’est la raison pour laquelle cette industrie jouait un rôle très actif dans l’organisation de l’enseignement agricole, par exemple en déterminant, en quelque sorte, le contenu de cet enseignement. De toute évidence, les rendements agricoles augmentaient également. Cependant, les bénéfices de ces rendements accrus n’allaient pas aux cultivateurs eux-mêmes. La production agricole croissante faisait baisser les prix des produits agricoles. Ce régime était favorable aux consommateurs et, en même temps, à toute l’industrie belge puisque le niveau peu élevé des salaires en Belgique pouvait être justifié par le bas prix des produits alimentaires. A défaut d’une loi limitant les fermages, les propriétaires fonciers pouvaient faire monter les baux à ferme proportionnellement aux rendements accrus de la terre. En Belgique, la plupart des cultivateurs étant des fermiers, l’emploi des engrais chimiques ne procurait donc pas de bénéfice net aux agriculteurs. De cette manière, ceux-ci étaient de plus en plus forcés de faire appel aux engrais industriels. Cette tendance favorisait évidemment les propriétaires, qui relevaient de nouveau les fermages, de même que les producteurs d’engrais. Les hommes politiques attiraient avec fierté l’attention sur leurs efforts en faveur des agriculteurs, c’est-à-dire sur l’organisation de l’enseignement agricole. Ils croyaient ainsi être débarrassés du devoir d’introduire de vrais changements sociaux en faveur du cultivateur, par exemple par une limitation des baux à ferme. Beaucoup de mandataires trouvaient dans l’enseignement agricole une excuse pour leur négligence. Outre son succès immédiat, à savoir l’augmentation des rendements de la terre, l’enseignement agricole eut des conséquences indirectes et beaucoup moins positives: la décroissance du nombre des agriculteurs, la diminution de la qualité des produits alimentaires, l’anéantissement de la vie bactériologique du sol, la réduction de la résistance des plantes contre les insectes et les maladies, etc.

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