20 décembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Claire Ollagnier, « La maison individuelle suburbaine », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.8547
À la fin du xviiie siècle, le programme architectural des maisons faubouriennes offre une voie de convergence, un mode de résolution des multiples tensions induites par les attentes de l’élite : être en ville et voir la campagne, afficher une distinction aristocratique et vivre bourgeoisement, rayonner publiquement et sauvegarder une vie intime. Autant de réflexions qui accompagnent la mise en place du programme de la maison individuelle. Toutefois, sa définition comme un type d’habitat alternatif à celui de la maison urbaine mitoyenne ou de l’immeuble intervient dans les premières décennies du xixe siècle. Si le phénomène des périphéries pavillonnaires est jusqu’alors plutôt attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, ses prémices en sont donc antérieures. Ainsi, en analysant les fondements architecturaux, mais également idéologiques et socio-anthropologiques de la maison individuelle, l’article souhaite apporter de nouvelles clés de compréhension aux questions que continue de poser aujourd’hui l’implantation d’un habitat pavillonnaire.