Les artistes et le syndicalisme intellectuel dans la France de l’entre-deux-guerres

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20 décembre 2018

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Anne-Sophie Aguilar, « Les artistes et le syndicalisme intellectuel dans la France de l’entre-deux-guerres », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.9011


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Dans l’entre-deux-guerres, dans un contexte marqué par le désengagement de l’État en matière de création artistique et par l’essor du marché de l’art, associations et sociétés artistiques adhèrent massivement à la Confédération des travailleurs intellectuels (CTI), créée en mars 1920 à l’initiative de plusieurs associations scientifiques, littéraires et artistiques pour défendre les intérêts des professions intellectuelles non encore syndiquées. Cet article propose de revenir sur cet épisode peu connu, à travers une série de questions : qu’indique l’adhésion massive des milieux artistiques au principe confédératif sur les mutations des structures du champ artistique dans l’entre-deux-guerres ? Quel serait le rôle de l’artiste dans le cadre d’un « syndicalisme de l’Intelligence » au projet intellectuel aussi ambitieux que flou ? Comment concilier nécessités collectives de l’action syndicale et mythe de l’indépendance de l’artiste ? Au-delà de la CTI, cette histoire – qui témoigne d’une aspiration inédite des milieux artistiques à l’action collective – pose la question des bouleversements et des éventuels glissements qui engagent la conception du rôle social et politique de l’artiste durant l’entre-deux-guerres.

In pre-War France, as central government cut back its commissions for artistic creation and the art market boomed, large numbers of artistic associations and societies joined the Confédération des travailleurs intellectuels (CTI), set up in March 1920 by a number of scholarly, literary and artistic associations to defend the interests of the as yet un-unionised intellectual professions. This article re-examines this little-known movement by asking: What does this massive support from artistic circles for the trade union principle tell us about the changing structures of the arts in pre-War France? What role was the artist supposed to play in a “trade union of the intelligentsia” whose aims were both ambitious and vague? How could the collective requirements of union action be reconciled with the myth of artistic independence? Beyond the case of the CTI, this evidence for a novel aspiration in artistic circles for collective action raises the question of the upheavals and possible shifts in the concept of the artist’s social and political role in pre-War France.

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