Se dire militaire et ingénieur

Fiche du document

Date

30 mai 2022

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Lorenzo Cuccoli, « Se dire militaire et ingénieur », Publications de la Sorbonne, ID : 10.4000/books.psorbonne.91315


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Cette contribution analyse le lien entre le processus de professionnalisation des ingénieurs géographes militaires français et les enjeux linguistiques qui le caractérisent. En effet, les termes utilisés pour qualifier ce groupe et ces individus, situés au croisement des figures de l’ingénieur, du géographe et de l’officier militaire, constituent un élément crucial de la définition, de la revendication ou de la disqualification d’une identité professionnelle individuelle et collective. Le statut des ingénieurs géographes demeure précaire et incertain tout au long du xviiie siècle. Longtemps en effet, ils ne furent pas considérés comme des officiers militaires à part entière, alors même que leur titre d’ingénieur était de plus en plus contesté. Leurs perspectives d’avancement restèrent d’autant plus limitées que leur précarité traduisait leur difficulté à constituer un véritable corps. Il fallut attendre la Révolution et le Consulat pour que débute un processus de professionnalisation sur le modèle des « corps savants », soutenu par une quête de légitimation tant militaire que scientifique, qui aboutit pendant l’Empire, avec la formation d’un corps d’état. Les atermoiements autour de leur désignation - usages des pluriels et des singuliers, généricité ou singularité des termes utilisés - témoignent de l’histoire mouvementée de la constitution et du statut du corps des ingénieurs géographes tout au long du xviiie siècle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en