Les Levka Ori (Crète-grèce) : un jalon miocène dans l’évolution des karsts méditerranéens

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7 mars 2019

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Richard Maire et al., « Les Levka Ori (Crète-grèce) : un jalon miocène dans l’évolution des karsts méditerranéens », Presses Universitaires de Bordeaux, ID : 10.4000/books.pub.10934


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Les massifs crétois présentent des morphologies karstiques tropicales élaborées au Miocène, avec des paléo-cônes et des lambeaux d’une paléosurface d’aplanissement soulevée. En altitude, les racines des paléosols indiquent une altération de l’ancienne couverture de la nappe des Phyllades tandis qu’à l’aval, les puissantes formations rouges et les dépôts détritiques de piémont marquent une période de décapage des altérites. Les cavités néogènes ont été recoupées par l’abaissement des surfaces karstiques et les cônes de déjection sont ravinés par le Pliocène marin. Ces karsts ont été décapés au Miocène supérieur durant une phase tectonique, puis aspergés au Messinien par des retombées éoliennes d’argiles évaporitiques. Au début du Pliocène, des tephra issus des premières éruptions de Santorin (épisode d’Akrotiri I) ont infiltré et corrodé le karst. Ce “ciment brique”, autrefois piégé dans les cavités miocènes, apparaît aujourd’hui en surface du fait de l’érosion et de la mise à jour des paléocavités. Le “ciment brique” est principalement constitué par des produits éoliens à pseudo-sables d’argiles provenant de sebkhas. Ces retombées constituent une masse de fond contaminée ultérieurement par les tephra du Pliocène inférieur d’Akrotiri I : l’ensemble est piégé dans l’endokarst. Ce calage chronologique néogène, en milieu continental karstique, est exceptionnel puisque l’on bénéficie à la fois d’une marge littorale (Pliocène marin) et d’un marqueur téphrochronologique, le “ciment brique”. Ce dernier marque une période de retombées éoliennes d’évaporites messiniennes sur un karst nu et une période de contaminations volcaniques acides, avec corrosion de la roche et infiltration dans l’endokarst. Ce repère permet de caler le karst miocène et de minimiser, avec d’autres jalons (Pliocène marin), le rôle de la surrection plio-quaternaire.

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