7 mars 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Carine Trevisan, « Écrits ultimes », Presses Universitaires de Bordeaux, ID : 10.4000/books.pub.6494
Ce sont les derniers caractères que ma main tracera. Dans peu d’heures, je ne serai plus. Je suis condamné à mort.(Gabriel Rochon de Wormeselle, décapité en novembre 1793) La question du deuil est généralement envisagée sous l’angle du survivant, du « travail » qu’il a à mener – ou qui se fait obscurément en lui – pour se séparer du mort, travail si complexe, si douloureux, qu’il peut parfois n’avoir aucun terme. On s’est, en revanche, rarement penché sur le chagrin du mort, sur le travail qu...