Le “Marittime” di Francesco Biamonti: identità in progress di una terra di frontiera

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14 décembre 2021

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Jean-Igor Ghidina, « Le “Marittime” di Francesco Biamonti: identità in progress di una terra di frontiera », Presses universitaires Blaise-Pascal, ID : 10.4000/books.pubp.4033


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en français Résumé en italien Le “terre di frontiera”, secondo la definizione di Claude Raffestin, costituiscono zone di transito non solo per gli oggetti, le persone e le idee – ma anche fra “mondi” diversi. Le linee che solcano le terre di frontiera riescono a separare ben poco sono spesso e soprattutto “promesse di scambi”. Tali zone ibride, “spazi forati” per eccellenza, si definiscono nel tempo per un cospicuo intreccio fra linearità e zonalità. Proprio questa innesca riflessioni sui processi di produzione dei territori i quali sono contrassegnati da tracce di limiti, numerose quanto le dominazioni che hanno generato queste “scriminature spaziali” nei secoli. Nel caso specifico, l’oggetto d’analisi è la “terra di frontiera” franco-italiana delle Alpi sudoccidentali. Il corpus da analizzare è costituito dalle costruzioni identitarie di Francesco Biamonti – Vento largo, L’angelo di Avrigue, Le Parole la notte. In questo saggio, l’obiettivo delle riflessione è imperniato sul contributo dato dal romanziere alla comprensione di questa “terra di frontiera” – “la sua terra” – che, per millenni, ha costituito non solo una zone di frontiera, ma anche una regione culturalmente a sé stante (le Alpi Marittime, denominazione ormai scomparsa dalle suddivisioni ufficiali delle catena alpina). Questo contributo si aggiunge ai lavori di ricercatori che, con l’ausilio di linguaggi e di categorie scientifiche specifiche, sono riusciti a palesare quanto Michel Butor scriveva a proposito delle “terre di frontiera” “Meno male che, a poco a poco, tutti i territori si congiungeranno: diventiamo tutti gente di frontiera […] Le frontiere più impenetrabili, lentamente, si fanno trasparenti, e le regioni cuscinetto, le regioni di passaggio, le porte, gli interstizi si trasformano in nuovi centri in grado di attrarre moltitudini, da dove ripartono ormai sensibili a un nuovo ascolto delle cose.” Pendant au moins un millénaire, la succession des différentes dominations a fait des Alpes Occidentales un laboratoire fécond si l'on considère les modalités de définition, persistance, transformation ou disparition des lignes de démarcation et de spatialités frontalières. Les habitants de ces contrées ont forgé une mémoire à la fois historique et liée à la vie quotidienne. Dans le relief âpre et vertical de la Riviera ligure, la ligne de la frontière actuelle coupe de nombreux passages anciens, comme les chemins du sel ou les parcours de la transhumance. Les cols les plus connus et qu'arpentent les contrebandiers, les passeurs et les clandestins ont été dotés par le passé de véritables barrières matérielles. Il est devenu nécessaire de parler d'une terre de frontière comme celle des Alpes Maritimes, eu égard aux transformations qu'induisent notamment les récents mouvements migratoires, les nouvelles fermetures des passages, les refoulements, mais aussi la résistance active des habitants autochtones face à de tels phénomènes. Malgré ces évènements qui s'inscrivent dans un glissement vers la fermeture à l'autre et à l'altérité, les « terres de frontière », selon la définition de Claude Raffestin, constituent des zones de transit non seulement pour les objets, les personnes et les idées – mais aussi entre « mondes » différents. Les lignes qui sillonnent les terres de frontières n’arrivent que peu à séparer : elles sont souvent et surtout des « promesses d’échange ». Ces aires hybrides, « espaces troués » par excellence, se définissent dans le temps par une importante mixité entre linéarité et zonalité. Cette dernière ouvre aux réflexions sur les processus de production des territoires ; ces derniers sont marqués de traces de limites, aussi nombreuses que les dominations qui ont été à l’origine de ces « rayures spatiales » dans les siècles. En l’occurrence, l’objet d’analyse est la « terre de frontière » franco-italienne des Alpes sud-occidentales. Le corpus d’analyse est constitué des constructions littéraires de Francesco Biamonti – Vent large, L’Ange d’Avrigue, Les Paroles la Nuit. L'aire frontalière alpine qui fait l'objet des descriptions de Biamonti englobe les Préalpes italiennes et françaises, ainsi que le littoral ligure occidental et provençal. Il s'agit donc d'une vaste aire accidentée qui, à partir du Piémont et de la Ligurie, inclut également une large portion de la région française PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Dans cet article, l’objectif de la réflexion est centré sur la contribution que le romancier a donné à la compréhension de cette « terre de frontière » franco-italienne – « sa terre » – qui, pour de millénaires, a constitué non seulement une zone frontalière, mais aussi une région culturelle particulière (les Alpes Maritimes, dénomination désormais disparue des subdivisions officielles de la chaîne des Alpes). Cette contribution s’ajoute aux travaux des chercheurs qui, à l’aide de langages et catégories scientifiques spécifiques, ont réussi à montrer ce que Michel Butor écrivait à propos des « terres de frontière » qui progressivement se muent en territoires susceptibles de se rejoindre, en amenant les personnes à se considérer en transit permanent. Les frontières les plus hermétiques, progressivement, virent vers la transparence, et les régions tampons, les marches, les portes, les interstices se transforment en nouveaux centres à même d’attirer les multitudes, d’où elles repartent désormais sensibles à une nouvelle écoute des choses . Grâce aux descriptions de Biamonti et aux réflexions des chercheurs, il est possible de montrer comment le passage de la frontière des Alpes Maritimes est représenté. Il est également pertinent de se pencher sur l'imbrication entre nature et culture qui conditionne les représentations territoriales et paysagères de l'époque contemporaine.

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