18 septembre 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Fabien Clipet et al., « Le cheval a-t-il un avenir en France ? », Presses universitaires de Caen, ID : 10.4000/books.puc.10890
Le colloque de Cerisy sur le cheval a permis d’identifier plusieurs faiblesses, mais aussi des opportunités propres à la filière équine. La première faiblesse est un financement problématique car il repose sur les courses, et ce mode de fonctionnement n’est pas viable sur le long terme. Le deuxième problème est la fragilité économique des centres équestres. Ils sont à la base de la pratique de l’équitation, mais leur gestion plus associative qu’entrepreneuriale est loin d’être optimale et les rend très vulnérables face à des modifications défavorables de la fiscalité. Enfin, le dernier facteur est que les pratiquants ont de nouvelles demandes qui peinent à être satisfaites : d’une part, les centres équestres proposent une pratique fédérale tournée vers la compétition quand beaucoup veulent pratiquer l’équitation de loisir, et, d’autre part, la production de chevaux en France est largement tournée vers le sport et les courses avec une faible offre en chevaux de loisir, d’instruction ou de travail. Nous proposons en réponse une prospective fondée sur les atouts de la filière. Le réseau très dense des centres équestres est en soi une solution. Sous réserve de leur fournir les bons outils de gestion, leur mode de fonctionnement pourrait être amélioré et leur permettre de financer la filière. Leur développement devra passer par la diversification de leurs offres, afin d’atteindre les 2 millions de cavaliers pratiquants en dehors de la Fédération française d’équitation (FFE). Ces évolutions devront se faire en cohérence avec le territoire où se trouvent les centres équestres, en tenant compte des contraintes locales.