Le cheval a-t-il un avenir en France ?

Résumé Fr En

Le colloque de Cerisy sur le cheval a permis d’identifier plusieurs faiblesses, mais aussi des opportunités propres à la filière équine. La première faiblesse est un financement problématique car il repose sur les courses, et ce mode de fonctionnement n’est pas viable sur le long terme. Le deuxième problème est la fragilité économique des centres équestres. Ils sont à la base de la pratique de l’équitation, mais leur gestion plus associative qu’entrepreneuriale est loin d’être optimale et les rend très vulnérables face à des modifications défavorables de la fiscalité. Enfin, le dernier facteur est que les pratiquants ont de nouvelles demandes qui peinent à être satisfaites : d’une part, les centres équestres proposent une pratique fédérale tournée vers la compétition quand beaucoup veulent pratiquer l’équitation de loisir, et, d’autre part, la production de chevaux en France est largement tournée vers le sport et les courses avec une faible offre en chevaux de loisir, d’instruction ou de travail. Nous proposons en réponse une prospective fondée sur les atouts de la filière. Le réseau très dense des centres équestres est en soi une solution. Sous réserve de leur fournir les bons outils de gestion, leur mode de fonctionnement pourrait être amélioré et leur permettre de financer la filière. Leur développement devra passer par la diversification de leurs offres, afin d’atteindre les 2 millions de cavaliers pratiquants en dehors de la Fédération française d’équitation (FFE). Ces évolutions devront se faire en cohérence avec le territoire où se trouvent les centres équestres, en tenant compte des contraintes locales.

The Cerisy colloquium on horses identified a number of weaknesses but also a number of business opportunities in the horse industry. First, the problem of funding which relies on horse racing and the current system will not be sustainable in the long-term. Second, there is the problem of the economic fragility of riding schools. They are key players in the development of equestrian activities but they are managed as associations and not as businesses, which is far from being the best way and this makes them very vulnerable in the face of unfavourable fiscal changes. The final factor is that the participants have new needs that are not yet cared for: on the one hand, riding schools offer group practice preparing for competitions whereas a lot of people want to go riding for pleasure, on the other, horse breeding in France is mainly for sport and racing with a minority for leisure activities, training or work. We suggest a future approach based on the strengths of this sector of the equine industry. The dense network of riding schools in France offers a solution. Their management could be improved if the right tools were provided, they could enhance their incomes and be able to fund the sector. They should evolve by diversifying what they offer in order to reach the 2 million people who go horse riding but outside the French Riding Federation (Fédération française d’équitation – FFE). Such developments should be undertaken in harmony with the regional context where the riding schools are to be found and with respect for local constraints.

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